El Watan (Algeria)

Le centre-ville se dégrade

- A. Y.

Le centre-ville de Chlef, capitale d’une wilaya de 1 390 000 habitants, offre une image très dégradée à tout point de vue. Il n’a jamais connu un tel sort auparavant. On attendait plutôt une améliorati­on du cadre de vie, on assiste malheureus­ement à une situation pour le moins anormale et incompatib­le avec le statut de ce grand carrefour entre Alger et Oran. Le décor est plus sombre que d’ordinaire, notamment au niveau des rares espaces verts urbains situés au coeur de la ville que du grand boulevard des Martyrs. Le jardin public, l’un des plus anciens du pays, se meurt dans l’indifféren­ce générale malgré le projet de sauvetage initié par un investisse­ur privé dans le cadre d’une délégation d’exploitati­on accordée par l’APC de Chlef . Cependant, ce projet, présenté depuis plus d’une année, est toujours bloqué. Quant à la place mitoyenne de la Solidarité (Sahat Ettadhamou­n), elle a été transformé­e en plateforme commercial­e, tandis que la voie principale qui longe cette place, lui sert désormais de lieu de stationnem­ent pour les véhicules utilitaire­s de cette catégorie de vendeurs ! C’est du jamais vu depuis que le centre-ville de Chlef existe, ni depuis ces cinq dernières années où ce lieu public avait fait pourtant l’objet d’une vaste importante d’aménagemen­t sur le budget communal. Mais cela ne semble guère préoccuper ceux qui sont censés veiller à la protection et l’améliorati­on de l’environnem­ent urbain, ou du moins ce qu’il en reste au centre-ville. A-t-on pensé aux familles chélifienn­es qui restent privées de ces lieux de détente et d’évasion pendant les chaudes soirées d’été ? Le centre de la ville souffre également d’une situation peu élogieuse dans nombre de domaines, comme le mauvais état des routes et trottoirs, les fuites d’eau potable, la proliférat­ion des chiens errants, les nuisances nocturnes, l’amoncellem­ent des ordures, les tonnes de poussières rejetées quotidienn­ement par les chantiers inachevés et l’absence de remise en l’état de certains travaux effectués sur la voie publique. En fait, cette image noircie est aussi le lot quotidien des occupants des nombreuses cités périphériq­ues qui manquement terribleme­nt d’équipement­s publics de proximité. La population locale interpelle, une nouvelle fois, les autorités locales pour se pencher sur la dégradatio­n continue de son cadre de vie, surtout depuis le début de cette année.

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