Goma désertée, le volcan semble s’apaiser
La ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), était étrangement calme et en grande partie vidée de ses habitants vendredi matin, au lendemain de l’évacuation «préventive» ordonnée par les autorités par crainte d’une nouvelle éruption du volcan Nyiragongo.
Contrairement à ces quatre derniers jours, la nuit a marqué une relative accalmie au pied du volcan : les tremblements de terre ont baissé en nombre et en intensité, a constaté un correspondant de l’AFP. Au lever du jour, le centre était quasi-désert, sans l’habituelle activité qui s’empare de la ville dès l’aube. Aucun commerce n’était ouvert, seuls quelques rares piétons et taxis-motos étaient visibles dans les rues. Mêmes scènes dans les quartiers populaires. Assis à l’entrée des parcelles, quelques gardiens sont restés ici et là pour surveiller les plus belles maisons, silencieuses et aux volets clos, dans les quartiers aisés des rives du lac Kivu. Quelques familles attardées, le plus souvent à pied, sacs de voyage sur la tête et les enfants se donnant la main en file indienne, continuaient cependant de quitter la ville, négociant le prix de la course avec un taxi-moto. Aucun déploiement policier ou militaire particulier n’était visible. Jeudi, dans un soudain exode, des dizaines de milliers de personnes ont fui Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu que surplombent les imposantes pentes noires du Nyiragongo, après un ordre d’évacuation «préventive» et «obligatoire» face aux risques d’une nouvelle éruption. Les autorités ont mis en avant
possibilité
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Le gouvernement
prévenant que leur retour
Une équipe d’experts est montée jeudi au sommet du volcan, sur les bords du cratère,
Une première éruption sans aucun signe avant-coureur a eu lieu samedi dernier, provoquant déjà la fuite soudaine des habitants, rentrés pour beaucoup le lendemain. Deux coulées de lave se sont échappées des flancs du volcan, dont une est venue s’immobiliser dans les faubourgs nord-est de Goma. Au moins 32 personnes ont trouvé la mort, entre 900 et 2500 habitations détruites.
400 000 DÉPLACÉS
Les risques sont désormais de quatre types, selon les autorités : les tremblements de terre à répétition, la toxicité de l’air et de l’eau du fait des cendres dispersées dans l’atmosphère, une «éruption secondaire» avec possiblement des laves surgissant directement du sol dans la ville. Et enfin le «scénario catastrophe» de l’explosion d’une «poche de gaz sous le lac Kivu, du fait d’un contact avec le magma». La région de Goma est une zone d’intense activité volcanique, avec six volcans, dont le Nyiragongo et le Nyamuragira qui culminent respectivement à 3470 et 3058 mètres. Ce risque «d’éruption limnique», selon le jargon des spécialistes, est clairement identifié depuis longtemps pour le lac Kivu, dont les profondeurs contiennent beaucoup de méthane. L’ordre d’évacuer, annoncé jeudi à l’aube par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, a pris par surprise la population qui s’est alors précipitée aux sorties de la ville, dans un exode soudain, la peur au ventre et dans le plus grand désordre. L’évacuation ne concernait en théorie que 10 des 18 quartiers de Goma – dont l’agglomération est estimée à deux millions d’habitants –, mais ce sont en fait la quasi-totalité des habitant qui ont décampé sur trois principaux axes : vers la localité de Sake à l’ouest, vers la frontière rwandaise à l’est, vers le nord-est, ainsi que par bateau sur le lac. Près de 400 000 personnes sont potentiellement concernées par cette évacuation, a estimé l’Ocha, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU, dans une région, le Nord-Kivu, déjà meurtrie par la violence des groupes armés.
Dans une péninsule sauvage de l’ouest de l’Ecosse, les habitants du petit village de pêcheurs d’Inverie espèrent reprendre le contrôle du pub local, le plus isolé du Royaume-Uni, et retrouver un lieu de convivialité qui avait fini par faire la part trop belle aux touristes. «The Old Forge», qui borde le Loch Novis à l’extrémité de la péninsule de Knoydart, n’est accessible qu’après un voyage d’une demi-heure en bateau ou en deux jours de marche du village le plus proche, à travers les paysages accidentés des Highlands, dans une zone considérée comme «la dernière étendue sauvage» du pays.
confie une habitante, Stephanie Harris, 31 ans, à l’AFP.
Stephanie, qui habite dans le village de 90 habitants depuis ses deux ans, se souvient de la place importante qu’a occupée le pub dans sa vie :
Doté d’une vue panoramique sur la baie et même d’une hélisurface, le cottage aux murs blancs construit en 1880, d’une capacité de 65 couverts, avait été acquis il y a près de dix ans par un Belge Jean-Pierre Robinet, 51 ans. Il l’a mis en vente en début d’année pour 425 000 livres (plus de 492 000 euros), une somme que les habitants essaient de rassembler au moyen d’un financement participatif et de fonds publics. Ces dernières années, les relations entre le tenancier et les villageois s’étaient détériorées. Au point que ces derniers se retrouvent désormais dans une cabane en bois voisine, érigée en troquet concurrent, s’approvisionnant en boissons dans un magasin local. Ils reprochent au propriétaire de refuser de les servir, préférant selon eux attirer les touristes plus aisés dans son restaurant, qui pratique des prix londoniens, que cultiver l’esprit de communauté. En outre, déplorent-ils, le pub ferme en hiver, quand les habitants ont besoin d’un endroit chaud où se retrouver. Et il n’y a pas d’alternative, aucune route terrestre ne menant à Inverie. Pour Jo Firminger, 60 ans, directrice d’entreprise à la retraite, membre du comité constitué pour reprendre le pub, il ne fait aucun doute que l’établissement doit redevenir