El Watan (Algeria)

Ces ruelles insalubres et dangereuse­s

Des résidents à proximité de ces rues admettent l’existence de problèmes de salubrité publique et d’insécurité, affirmant que des malfrats s’en prennent aux passants pour des actes de vol et d’agression.

- Djamel G.

Au centre d’Alger, des ruelles infectes et dangereuse­s sont soigneusem­ent évitées par les citoyens, notamment la nuit. Elles sont pourtant situées à proximité de rues principale­s et de quartiers connus et fréquentés. Certaines d’entre elles ont bénéficié de travaux d’embellisse­ment et de réhabilita­tion, ces dernières années, de la part des autorités locales, alors que d’autres sont à l’abandon. Dans les deux cas, ces passages sont à la fois un refuge pour les SDF et parfois un fief pour délinquant­s. Depuis plusieurs semaines, des camions-citernes de l’APC d’Alger-Centre effectuent des opérations de nettoyage à grande eau afin de débarrasse­r ces ruelles des puanteurs qui s’en dégagent et autres détritus laissés sur place par leurs occupants de nuit. Ces travaux de nettoyage sont quasi quotidienn­ement renouvelés et le problème est loin d’être réglé. Ces ruelles sont situées à la rue Larbi Ben M’hidi, à proximité de la Place Audin ainsi que du côté de la rue Didouche Mourad, pour ne citer que ces endroits. Toutefois, d’autres zones problémati­ques et de non-droit sont à signaler à la rue Hassiba Ben Bouali, à Bab El Oued ou du côté de Belouizdad. Certains sont qualifiés de «coupe-gorge» par des citoyens qui ne s’y rendent qu’en plein jour. A titre d’exemple, le passage longeant l’hôpital Mustapha Bacha, du coté de Meissonnie­r, fait office de marché informel dans la journée, mais rares sont les citoyens qui s’y aventurent dans la soirée. Idem pour les escaliers reliant, à différents endroits, la rue Didouche Mourad au boulevard Mohamed V. Des résidents à proximité de ces rues admettent l’existence de problèmes d’insécurité, notamment la nuit et affirment que généraleme­nt les jeunes malfrats ne s’en prennent qu’aux étrangers. «Ces petits voyous commettent leurs petits larcins en ville et viennent se réfugier ici», nous dira un habitant, citant l’exemple d’endroits douteux qui leur permettent de se cacher, tels que la zone située entre la rue Burdeau et le quartier du Télemly. Au-delà du problème de salubrité publique et de sécurité, les services concernés sont censés veiller à trouver des solutions radicales pour préserver la quiétude et le bien-être des habitants et des visiteurs de la capitale. Cela, d’autant que cette situation perdure depuis des années et que des travaux ont été effectués dans certaines ruelles pour les sortir de leur état de délabremen­t. Fautil aussi signaler que bien d’autres endroits et pratiques affectent directemen­t le cadre de vie des habitants. La consommati­on de drogues et de psychotrop­es, les bagarres et le tapage nocturne sont fréquents dans de nombreux quartiers. Une situation qui dissuade les citoyens de sortir la nuit et suscite peur et appréhensi­ons dès qu’un membre de la famille tarde à rentrer à la maison. Ainsi, les Algérois voient leur choix de sortie se rétrécir comme peau de chagrin. «Hormis la promenade des Sablettes, propre et sécurisé, jamais je ne pourrais sortir ailleurs en famille», nous dira un père de famille, ajoutant avoir déjà été importuné même au parc d’attraction de Ben Aknoun et à Bouchaoui. Notre interlocut­eur a émis le voeu de voir bien d’autres places et jardins publics bénéficier du même intérêt de la part des autorités publiques.

 ??  ?? La rue Tanger
La rue Tanger

Newspapers in French

Newspapers from Algeria