Les syndicats en concertation
Les discussions entre les syndicats du secteur et le ministre de l’Education nationale semblent n’aboutir à rien. Des décisions syndicales seront connues aujourd’hui.
En effet, les réunions bilatérales tenues avec les partenaires sociaux de Mohamed Ouadjaout ne sont toujours pas arrivées au stade de l’apaisement de la tension sociale dans le secteur. Après le rassemblement empêché la semaine dernière, la coalition des 14 syndicats autonomes a ouvert des concertations approfondies sur la situation du secteur depuis dimanche. Cette session, qui a duré toute la journée, a été levée tout en laissant les concertations ouvertes. Une réunion devrait se tenir aujourd’hui pour annoncer les décisions prises quant à l’actuelle situation d’ébullition du secteur, mais aussi pour faire part des nouvelles actions de protestation envisageables dans le futur proche ou lointain. Il est à rappeler que dans le dernier communiqué des 14, ils avaient appelé au boycott de toutes les procédures administratives liées à la fin de l’année et des examens officiels. Craignant un chamboulement dans l’organisation de ces examens décisifs, le ministère de tutelle avait mis en garde les grévistes quant à l’illégalité de ces actions avec toutes les lois en vigueur, y compris celle relative à l’exercice syndical. Le département de Ouadjaout a également sorti la carte de la justice, qui a été saisie quant à cet appel de boycott et de sit-in national. Sans surprise : la décision de justice évoque l’illégalité de ces actions.
En parallèle de ce clash entre les 14 syndicats et le ministère, le Syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale (SIEN) a rendu public un communiqué dans lequel il a appelé la tutelle à se plier à la loi en vigueur, notamment en termes de recrutement. «Nous appelons le ministre de l’Education à respecter les clauses de l’actuel statut particulier. Nous contestons le décret exécutif n°315/08 portant les conditions de recrutement et de titularisation des enseignants, qui porte atteinte à la qualité de l’enseignement et ne permet pas la bonne acquisition du savoir pour nos enfants, notamment dans le cycle primaire. D’ailleurs, nous appelons les inspecteurs à ne pas cautionner ces PV de titularisation. Nous dénonçons aussi les mutations anarchiques des inspecteurs de l’éducation en contradiction avec les lois en vigueur», lit-on dans le communiqué rendu public hier. Il est à savoir que ce syndicat a refusé d’honorer l’invitation du ministère aux réunions bilatérales. Il considère que ces rencontres n’apporteront rien au secteur, sauf une perte du temps. D’ailleurs, dans ce document, ce syndicat appelle la tutelle à arrêter cette politique de la fuite en avant et lui rappelle que la réponse aux différentes correspondances est la moindre des corrections. Il insiste sur la protection des enseignants, notamment après l’atteinte aux enseignantes de Bordj Badji Mokhtar, et la nécessite de la protection du pouvoir d’achat.