Le Somaliland organise les élections législatives et locales
RÉPUBLIQUE AUTOPROCLAMÉE
Plus d’un million d’électeurs étaient appelés aux urnes hier dans la République autoproclamée du Somaliland pour des élections législatives et locales, rapporte l’AFP.
Cette région séparatiste du nord-ouest de la Somalie a déclaré son indépendance il y a 30 ans, mais n’est pas reconnue internationalement. Le président Muse Bihi Abdi et les dirigeants des deux partis de l’opposition, qui ont voté dans la capitale Hargeisa, ont appelé à un bon déroulement du vote. Le dernier scrutin législatif remonte à 2005. Les élections sans heurt et au suffrage universel au Somaliland contrastent fortement avec la Somalie et son gouvernement fragile, qui n’a pas organisé de scrutin selon le principe d’«une personne, une voix» en 50 ans. Après des mois d’impasse qui ont débouché sur des violences meurtrières, le gouvernement de Mogadiscio et les dirigeants des cinq Etats semi-autonomes de la Somalie se sont entendus fin mai pour tenir dans les 60 jours des élections, initialement prévues au plus tard en février.
Elles doivent se tenir selon un système indirect, où des délégués spéciaux investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les parlementaires qui désignent le Président Le Somaliland a déclaré son indépendance de la Somalie à la chute de l’autocrate Siad Barre en 1991. Le Somaliland a son propre gouvernement, sa propre armée et imprime sa monnaie. Mais il n’est pas parvenu à se faire reconnaître au niveau international et fait officiellement partie de la Somalie.