Au Koweït, un éleveur veut rendre tendance la consommation de larves dans le Golfe
Jassem Bouabbas élève depuis des années des larves destinées à la consommation animale, mais l’entrepreneur koweïtien espère désormais que ses petites créatures se fassent une place dans les assiettes des habitants du Golfe. Dans une pièce sombre située à l’extérieur de Koweït City, la capitale du riche émirat pétrolier, M. Bouabbas place des larves de ténébrion meunier, aussi appelées «vers de farine» et réputées riches en protéines, dans une boîte avec du son et de la farine de maïs. Dans une autre, il met des insectes adultes pour qu’ils s’accouplent. «Mon ambition, c’est que les vers de farine deviennent une alternative réussie de nourriture pour les humains», explique-t-il à l’AFP. La consommation d’insectes n’est pas nouvelle, et quelque 1000 espèces ont déjà fait leur apparition dans les assiettes de deux milliards de personnes, notamment en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. Mais au-delà des mets traditionnels, pâtes de criquets ou autres smoothies aux larves sont devenus la nouvelle tendance culinaire dans plusieurs capitales du monde, les insectes comestibles étant perçus comme une alternative protéinée plus durable que la viande. Dans le Golfe, si certains raffolaient par le passé des criquets, parfois présents en masse dans la région, leur consommation a chuté ces derniers temps. Au Koweït, la consommation de vers de farine n’a pas encore été approuvée pour les humains. Les larves sont toutefois très prisées des éleveurs d’oiseaux, de poissons ou de reptiles. Mais petit à petit, les réglementations s’adaptent.