Comment partir, à quelle heure pour aller où ?
La diaspora n’est pas contente, alors que plusieurs pays ont adopté ce procédé, tests PCR, confinement et frais d’hébergement à la charge du client. Sauf qu’il s’agit d’Air Algérie, communication incohérente et, comme chaque année, un prix des billets d’été excessif du fait d’une situation de rente et de 10 000 employés qu’il faut payer, avec concurrence interdite et alignement obligatoire des autres compagnies sur ses tarifs. La Nouvelle Algérie avait promis de revoir tout ça, entre autres fermer les agences budgétivores à l’étranger, où dorment encore les enfants privilégiés de la 3issaba. Elle ne l’a pas fait, s’accommodant d’une situation de statu quo gérante des équilibres clientélistes, à l’image des autres domaines, économique, financier, culturel ou médiatique. Mais en résumé, les protocoles de prévention adoptés par l’Algérie contre la propagation virale sont tout à fait normaux, c’est Air Algérie qui n’est pas normale, tout comme la configuration du ciel national dans son ensemble et même de la mer, également sous monopole. Il y a quand même un fait étrange, le Président, le Premier ministre, le Conseil des ministres, Air Algérie, Sonacome et l’UNJA ont donné des explications pour ceux qui veulent venir en Algérie, mais aucune pour un(e) Algérien(ne) qui veut partir à l’étranger, les prix étant donnés en euros et dollars. Pas de communication, pas de tarifs, d’indication ou de programme. Déjà, les étrangers pouvaient aller et venir en Algérie sans problème, malgré la pandémie, chose interdite pour l’Algérien(ne) commun. L’ancien ministre de l’Industrie et du vélo, Aït Ali, avait expliqué que les Algériens n’ont pas besoin de voiture, tout comme ils n’avaient pas besoin de yaourts sous Ouyahia. Ils n’ont d’ailleurs pas besoin de voyager, pas besoin de s’exprimer, de faire grève ou de manifester et pas besoin d’élections. Pourquoi alors un scrutin ? Afin de voter pour ne plus avoir à le faire. Parce qu’au fond, ni les Algériens ni les gouvernants n’ont besoin de députés.