DES ASSOCIATIONS DÉNONCENT L’AGRESSION DE JOURNALISTES

Des associations de défense de la presse en Côte d’Ivoire ont dénoncé, hier à Abidjan, l’agression, la veille, de journalistes au siège du principal parti d’opposition ivoirien, lors d’une visite du ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, rapporte l’AFP. Plusieurs journalistes, invités au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-président Henri Konan Bédié, ont été brutalisés et leur matériel endommagé par des jeunes de ce parti, alors qu’ils attendaient jeudi la conférence de presse de dirigeants du PDCI et de Konan Bertin à l’issue de leur rencontre. L’Association de la presse étrangère de Côte d’Ivoire (Apeci), dont l’un des membres, collaborateur de Radio France internationale (RFI), fait partie des journalistes agressés, «s’insurge» dans un communiqué «contre cette atteinte gravissime à la liberté de la presse (...) et la condamne avec la dernière énergie». Elle a rappelé à la direction du PDCI «que le parti est responsable de la sécurité des journalistes qui viennent couvrir l’actualité au sein de son siège » et «se réserve le droit de donner des suites judiciaires à cette agression».

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) «déplore vivement et condamne cette atteinte intolérable à la sécurité des journalistes et à la liberté de la presse» et «demande que les auteurs de tels actes soient recherchés et traduits devant les organismes compétents».

Les jeunes du PDCI s’en sont pris aux journalistes pour empêcher Kouadio Konan Bertin de leur parler. Devenu ministre après la réélection d’Alassane Ouattara lors de la dernière présidentielle d’octobre 2020, M. Konan Bertin est un ancien membre du PDCI dont il a été exclu pour s’être présenté en candidat indépendant à ce scrutin, que le PDCI avait décidé de boycotter.