6 PERSONNES INCARCÉRÉES ET 7 AUTRES SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
Le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel de Annaba a auditionné mercredi 14 personnes dans le cadre d’une affaire liée au trafic de produits subventionnés au niveau du complexe industriel et commercial, Les Moulins de Seybouse (ex-Eriad). Il a ordonné la mise sous mandat de dépôt de six individus et cinq autres, dont la directrice, le chef de la production et celui du service de commercialisation, sous contrôle judiciaire. Les trois qui restent ont été libérés. C’est ce qu’a indiqué un communiqué officiel du groupement de la Gendarmerie nationale de Annaba.
Les mis en cause, des cadres des Moulins de Seybouse et des commerçants, sont poursuivis pour, entre autres, corruption», «surfacturation», «pratiques commerciales frauduleuses», «faux et usage de faux», «participation à la dilapidation et utilisation illégale de deniers publics». Agés entre 30 et 60 ans, ils sont originaires de Annaba, Skikda, Constantine, Guelma et El Tarf. Parallèlement, le magistrat instructeur près le même tribunal a placé deux cadres de la direction régionale de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis pour «trafic dans la distribution de la poudre de lait subventionnée», indique le même communiqué.
Rappelons qu’il y a exactement une année que le commandement de la Gendarmerie nationale avait instruit tous les commandants de groupement de wilaya à l’effet de déclencher une enquête nationale sur le trafic du blé et de la poudre de lait. Cette opération d’assainissement dans le secteur des produits alimentaires subventionnés est chapeautée par les services de la Présidence. Toutes les minoteries et les laiteries ont été inscrites au menu des visites des enquêteurs de la Gendarmerie nationale. Selon les chiffres du Centre national de l’information et des statistiques des Douanes, en 2018, l’Algérie a importé 10,8 millions de tonnes de céréales (blés, orge et maïs) dont 6,54 millions de tonnes de blé tendre et 1,48 de blé dur. La facture totale payée est de 2,5 milliards de dollars.