El Watan (Algeria)

«C’est un premier pas et ce ne sera pas le dernier»

- M. B.

C’est l’une des plus jeunes candidates du paysage électoral sétifien à briguer un siège à l’APN. Son nom : Manel Salhi. 27 ans. Elle est née exactement le 2 novembre 1993. Manel est l’une des candidates de Talaie El Hourriyat pour la wilaya de Sétif. Et c’est sa toute première expérience politique. Manel est pharmacien­ne de profession. Elle est issue de la commune de Aïn Abessa, petite ville située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Sétif. Qu’est-ce qui a donc poussé notre jeune apothicair­e à se lancer dans la politique ? «Cela fait maintenant deux ans et demi, j’ai développé un penchant pour la politique. Seulement, j’étais accaparée par mes études de pharmacie. Dès que j’ai obtenu mon diplôme cette année, j’ai saisi cette occasion et je me suis engagée directemen­t en politique», confie Manel. Son choix pour Talaie El Hourriyet a été dicté avant tout par les positions du parti, précise-t-elle. «Ce qui m’a attirée dans ce parti, c’est à la fois son programme et la qualité de ses militants. J’en connais quelques-uns, ce sont des personnes dévouées, qui ont des principes. Talaie El Hourriyet est un parti propre. Il a été créé en 2015 mais, en réalité, il lutte depuis 2004 avec Maître Ali Benflis qui exprimait des revendicat­ions qui sont aujourd’hui portées par le hirak. C’est également un parti qui accorde une attention particuliè­re aux jeunes. Il y a d’ailleurs beaucoup de jeunes dans ses listes». Manel Salhi prend manifestem­ent plaisir à faire campagne. «Ça se passe très bien, les gens me réservent un accueil plein d’enthousias­me», soutientel­le, avant d’ajouter : «Cela tient au fait que je suis dans ma région, et aussi du fait de ma profession. Et puis, ils sont satisfaits du programme que nous présentons. Pour eux, il est important que les jeunes prennent la relève». Et de faire remarquer : «Les jeunes sont le moteur du changement. Qui plus est, on est tous des universita­ires. On est au fait de la situation du pays, on a diagnostiq­ué tous les secteurs, et grâce aux réseaux sociaux, nous sommes encore plus au fait de ce qui se passe». La jeune pharmacien­ne est donc persuadée que le jeu en vaut la chandelle et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «C’est un premier pas pour moi et sûrement pas le dernier», dit-elle en parlant de son baptême du feu en politique. L’option du boycott lui paraît, dès lors, une démarche «stérile» : «Si on doit attendre que tout soit parfait pour se présenter, on ne va jamais y arriver», observe la candidate. «Le premier pas à faire, c’est de s’engager dans les élections. C’est de choisir de bons représenta­nts qui constituer­ont un trait d’union entre les autorités et le peuple», préconise-t-elle.

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