Rassemblement des hirakistes à Paris
Des membres de la communauté algérienne établie à l’étranger ont participé, hier, à un énième rassemblement dominical à la place parisienne de la République pour exprimer leur «rejet catégorique des élections législatives du 12 juin», dans le même esprit des campagnes antivote lors des scrutins présidentiel (12 décembre 2019) et référendaire (1er novembre 2020).
Malgré l’interdiction par les autorités françaises, «sans raison valable» selon les organisateurs, d’une marche prévue depuis plusieurs jours, des centaines de citoyens algériens résidant en France, mais aussi venus de certains pays européens voisins, se sont retrouvés dans un rassemblement autour de plusieurs mots d’ordre, qui vont essentiellement dans le sens du rejet de l’agenda électoral du pouvoir et la réaffirmation d’une exigence d’un «réel changement politique», tel exprimé par le hirak depuis février 2019. Une partie des intervenants dans les agoras a aussi dénoncé la gestion gouvernementale de l’ouverture partielle des frontières aériennes.
Pour la troisième fois consécutive, la préfecture de police de Paris a interdit une marche de la diaspora hirakiste, ne tolérant qu’une manifestation statique. Le motif de l’interdiction, communiqué à au moins cinq groupes organisateurs de la marche, était que la «manifestation projetée est de nature à troubler l’ordre public» du «fait du contexte électoral tendu en Algérie, notamment en raison des élections législatives du 12 juin». Après un recours auprès de la justice française, déposé par les organisations hirakistes, celle-ci a confirmé l’interdiction pour le même motif. Un groupe «pro-élections» aurait déposé une demande d’autorisation de marche dans le même axe parisien. Ce qui aurait justifié le «risque d’atteinte à l’ordre public».
Enfin, il convient de noter que des débats intéressants ont été lancés par certains stands militants quant à la «nécessité de réfléchir ensemble à la meilleure manière de structurer le hirak en Algérie et dans la diaspora».