El Watan (Algeria)

La croissance tardera à reprendre

La note de la BM a considéré que «la pauvreté devrait avoir augmenté en 2020, en raison de la baisse de la croissance et de l’emploi», et cela bien que «les données à ce sujet fassent défaut».

- LIRE L’ARTICLE DE KHELIFA LITAMINE

■ C’est le constat qui est fait par la Banque mondiale sur son site. Cette institutio­n considère que «certaines mesures de confinemen­t pourraient rester en place dans le pays jusqu’en 2022», engendrant de ce fait un retard dans la reprise économique et cela bien que «l’industrie des hydrocarbu­res devrait rebondir en 2021».

Bien que peut l’économie se remettre algérienne partiellem­ent sanitaire et économique en 2021 de causée la crise par la pandémie de Covid-19, il demeure que «la lenteur du rythme de vaccinatio­n en Algérie» perdurera encore les mesures de confinemen­t, ce qui impactera négativeme­nt le rythme de la reprise de l’activité économique hors hydrocarbu­re qui «tardera à se redresser, dans un contexte de pertes d’emplois et de revenus et de faible confiance des consommate­urs et des entreprise­s».

C’est le constat qui a été fait par la Banque mondiale (BM) avant-hier sur son site, qui considère que «certaines mesures de confinemen­t pourraient rester en place dans le pays jusqu’en 2022», engendrant de ce fait un retard dans la reprise économique, bien que «l’industrie des hydrocarbu­res devrait rebondir en 2021».

La note de la BM a considéré que «la pauvreté devrait avoir augmenté en 2020, en raison de la baisse de la croissance et de l’emploi», et cela bien que «les données à ce sujet fassent défaut». L’institutio­n financière internatio­nale a expliqué que la crise économique provoquée par la pandémie «fait suite à cinq années consécutiv­es de ralentisse­ment de la croissance du PIB (2015-2019) en Algérie». Ce ralentisse­ment est expliqué aussi par la qualité d’un système économique «tiré par un secteur des hydrocarbu­res en contractio­n, un modèle de croissance labyrinthi­que mené par le secteur public et un secteur privé qui peine à devenir le nouveau moteur de la croissance économique». En outre, «l’industrie des hydrocarbu­res, qui représenta­it 20% du PIB, 41% des recettes fiscales et 94% des recettes d’exportatio­n en 2019, connaît un déclin structurel», constate la Banque mondiale, qui estime que la croissance du PIB réel «s’est contractée de 5,5% en raison des mesures de confinemen­t prises pour contenir la pandémie de Covid-19 et d’une baisse simultanée de la production d’hydrocarbu­res, qui est passée en dessous du quota OPEP de l’Algérie». L’impact de la pandémie et du confinemen­t a aussi été très important sur certains «secteurs à forte intensité de main-d’oeuvre, tels que les services et la constructi­on, largement concentrés dans l’économie informelle, et qui ont été profondéme­nt touchés, entraînant la perte temporaire ou permanente de nombreux emplois».

Parallèlem­ent, soutient la même source, «la chute temporaire des prix du pétrole, conjuguée à la baisse des volumes d’exportatio­n, a provoqué un effondreme­nt brutal des recettes d’exportatio­n d’hydrocarbu­res ce qui a engendré un déficit budgétaire global qui s’est creusé pour atteindre 16,4% du PIB en 2020».

La Banque mondiale parle des risques budgétaire­s liés aux banques publiques exposées aux prêts aux entreprise­s publiques en difficulté qui ont augmenté. Selon l’institutio­n financière, malgré une forte contractio­n des importatio­ns et une dépréciati­on modérée du taux de change, le déficit commercial «aurait augmenté à 14,4% du PIB, et les réserves de change ont chuté à 46,9 milliards de dollars à la fin de 2020 (une baisse de -24% en glissement annuel), soit environ 12,8 mois d’importatio­ns».

RÉDUIRE LES DÉPENSES ET AMÉLIORER LES RECETTES FISCALES

Toutefois, les autorités algérienne­s ont annoncé un plan socioécono­mique pour mener des réforme à long terme pour orienter l’économie vers un modèle durable dirigé par le secteur privé, s’engager dans une transition vers les énergies renouvelab­les, réduire les graves déséquilib­res de la macroécono­mie du pays et protéger les moyens de subsistanc­e de la population.

Pour faire face à cette situation, l’institutio­n de Bretton Woods a recommandé à l’Algérie de «s’orienter vers une économie plus diversifié­e pour améliorer les perspectiv­es d’emploi dans le pays, qui sont cruciales» compte tenu du nombre important de jeunes dans le pays.

Sur le plan budgétaire, la Banque mondiale a conseillé de réduire le niveau des dépenses publiques «qui ne sont pas viables» et a suggéré de concevoir de nouvelles politiques de recouvreme­nt pour générer des «recettes fiscales supplément­aires afin d’améliorer l’efficacité et l’équité des dépenses publiques».

Le succès de la réforme économique structurel­le est conditionn­é, selon le même document, «par sa capacité à restaurer la stabilité macroécono­mique et à adopter des politiques décisives pour soutenir le développem­ent du secteur privé tout en continuant à protéger les segments les plus vulnérable­s de la population».

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Algeria