Dans l’improvisation !
l Contrairement à toutes les autres wilayas, Souk Ahras n’a pas encore tenu sa réunion d’étude, d’évaluation et de prévision de la saison estivale.
S’agit-il là d’une défaillance dans la communication ou d’une absence de programmes sectoriels pour la saison de l’été qui charrie chaque année ses manquements et ses incidents majeurs? Une grande majorité des directions concernées et autres partenaires sombrent dans la léthargie et ne lancent au grand public que des bribes d’information via Facebook, à titre de promotion personnelle pour les gestionnaires de carrières. «Les bureaux d’hygiène des communes, et au lieu de redoubler de vigilance durant la saison des grandes chaleurs, font dans l’hibernation et la complaisance. Et c’est la santé publique qui en pâtit», a remarqué un membre d’une commission d’une commune frontalière. Les risques des incendies domestiques et forestiers, les baignades des enfants dans les barrages et les oueds n’ont pas encore inspiré les directions concernées, pour marquer leur empreinte locale au lieu de limiter leurs efforts à perpétuer -sans âme - des consignes conçues au niveau central. Ali Selaimia, un habitant de la région forestière d’Ain Seynour (commune de Mechroha), n’a pas manqué de rappeler que les feux de forêt aux effets ravageurs pour la faune, la flore et la vie des habitants peuvent être réduits sinon évités avec la mobilisation avant terme et l’implication du citoyen. Des approches, plutôt timides ont récemment concerné le phénomène des MTH (maladies à transmission hydrique) et celui des cross-connexions, et où l’aspect technique a été occulté au profit d’une littérature usuelle. L’AEP-volet distribution est loin d’être au firmament des performances et/ou de l’organisation cet été et les perturbations sont déjà perceptibles dans plusieurs agglomérations. «Contrairement à toutes les autres wilayas, Souk Ahras n’a pas encore tenu sa réunion d’étude, d’évaluation et de prévision de la saison estivale », a reconnu un cadre gestionnaire de l’ADE-Zone. Côté transport, c’est encore une année blanche pour le secteur du ferroviaire. Ce fut un temps où le mois de juin était synonyme de rentrées supplémentaires pour les cheminots de Souk Ahras, grâce au train voyageur qui faisait aussi la joie des zones enclavées de Sidi Badr et Mograss, entre autres hameaux, où la voie ferroviaire donnait vie à la population. «Le train ne siffle plus à Souk Ahras et ce sont des lobbies locaux qui gèrent sa mise sous perfusion et réduisent à néant ses capacités productives et génératrices de richesses. Cette saison sera encore une perte sèche et un lourd fardeau de masse salariale supporté par la direction générale», a commenté un employé de la SNTF. «Rien n’a été encore réalisé en matière d’entretien des avaloirs et du réseau de canalisation des eaux usées, une tâche qui incombe à l’ONA (Office National d’Assainissement) et l’on doute fort que les agents de l’office attendent les premières averses du mois d’août pour investir les rues de Souk Ahras», a signalé un commerçant de la rue Ouarti Abderrahmane, un lieu à forte inondation. En matière de communication et de sensibilisation, durant les deux premières semaines, les différentes directions de la protection civile et des forêts entre autres ont manqué leur coup et la radio locale, un service public par excellence, n’a pas fait mieux.