AIR ALGÉRIE EN PHASE D’UN LENT REDÉCOLLAGE
La reprise des vols internationaux d’Air Algérie va permettre à la compagnie nationale de limiter les effets de la crise sur sa trésorerie, mais Air algérie ne semble pas avoir la visibilité nécessaire pour prendre de l’altitude.
Une quinzaine de jours après la reprise des vols sur le réseau international de la compagnie nationale Air Algérie, «les offres restent très insuffisantes», notent les spécialistes de l’aérien. Air Algérie opère avec un appareil de type A330-200 d’une capacité de 250 à 300 passagers, à raison d’un vol par semaine pour chaque pays.
Une quinzaine de jours après la reprise des vols sur le réseau international de la compagnie nationale Air Algérie, «les offres restent très insuffisantes», notent les spécialistes de l’aérien. Air Algérie opère par un appareil de type A330-200 d’une capacité de 250 à 300 passagers à raison d’un vol par semaine pour chaque pays. La reprise des vols internationaux d’Air Algérie, intervenue après ceux domestiques effectués depuis le 6 décembre dernier, va permettre à la compagnie nationale de limiter les effets de la crise sur sa trésorerie, mais Air Algérie ne semble pas avoir la visibilité nécessaire pour prendre de l’altitude.
En plus des liaisons avec la France (Paris/Marseille), l’Espagne (Barcelone), la Tunisie (Tunis) et la Turquie (Istanbul), la compagnie aérienne a déjà annoncé l’ouverture de la vente de billets sur la ligne Alger-Rome-Alger, opérationnelle tous les samedis depuis le 12 juin, et sur la ligne AlgerFrankfurt-Alger, prévue tous les mercredis.
Mais le trafic aérien est loin de retrouver son niveau d’avant ni d’atteindre une certaine normalité. En appliquant le principe de réciprocité, les compagnies étrangères sont revenues dans le ciel algérien, à l’instar d’Air France, Turkish Airlines, Tunisair, Lufthansa et Alitalia. Elles croquent ainsi une bonne part du marché algérien.
Air France a mobilisé dans un premier temps son gros porteur, un Boeing 777-300, d’une capacité de 468 sièges. La compagnie française veut également cibler les ressortissants algériens établis au Canada et dans d’autres pays avec qui l’Algérie n’a pas encore ouvert ses frontières. Ces passagers vont transiter par la France afin de rejoindre l’Algérie, et vont dans la majorité des cas opter pour Air France ou pour sa filiale low cost
Transavia. Air France va ainsi investir dans ce créneau et tirer parti de ses atouts pour améliorer sa performance opérationnelle. Elle a finalement opté pour une version plus légère (777-200) avec 316 sièges, vu qu’elle a été contrainte de limiter les places vendues à 250 passagers par vol. Les deux vols mis en vente le 14 juin 2021 ont été vendus, soit un total de 500 billets.
L’ajout d’autres vols reste suspendu à la décision du comité scientifique et à l’évolution de la situation sanitaire liée au nombre de cas enregistrés de coronavirus. Un autre facteur est à prendre en considération : le confinement obligatoire de cinq jours dans des hôtels. En effet, les établissements hôteliers qui ont accepté cette opération ne peuvent répondre à un flux massif de passagers. La quasi majorité des hôtels concernés sont publics (groupe HTT), les privés ont catégoriquement refusé d’accueillir les passagers au regard des prix imposés : le pack entier à 33 000 DA, décomposé comme suit : 1500 DA pour les tests, 500 DA pour le transfert aéroport-hôtel et 31 000 DA pour les frais d’hôtel en pension complète de 5 jours, soit 6200 DA/jour. Une vingtaine d’hôtels publics dans 5 wilayas ont été mobilisés, dont la majorité se trouve à Alger. Les hôtels concernés par ces opérations de rapatriement sont l’hôtel Mazafran (Zéralda), le village touristique de Zéralda, le complexe touristique Résidence Marina H3 de Sidi Fredj, l’hôtel El Marsa (Sidi Fredj), l’hôtel El Raïs (Aïn Taya), le complexe touristique les Andalouses (Oran), les hôtels Panoramique, Hocine, El Khayem et Novotel (Constantine). Le groupe HTT a déjà acquis une certaine maîtrise dans ce domaine et l’expérience nécessaire pour ce genre d’opération.