Sale temps pour les entrepreneurs
Pour faire face aux risques de faillite, les concernés proposent la réévaluation des charges fiscales, la baisse des taux de cotisations à la CNAS et à la Casnos et la réactivation des projets suspendus.
En cessation d’activités depuis des mois et ne voyant rien venir de positif susceptible de leur redonner de l’espoir, des entrepreneurs et des chefs d’entreprise de construction et d’aménagement urbain, dont de gros promoteurs immobiliers, sonnent le tocsin pour alerter les pouvoirs publics sur la situation déplorable qu’ils subissent du fait, non seulement de l’arrêt des chantiers à cause de la pandémie Covid-19, mais aussi du gel de certains grands projets à Biskra et de l’absence de nouveaux appels d’offres locaux et nationaux.
Indépendants ou affiliés à une organisation patronale, ceux-ci n’arrivent plus à s’acquitter des charges salariales, fiscales et celles inhérentes aux cotisations de la CNAS et de la Casnos, ont-ils expliqué sur les ondes de la radio de Biskra. «Nous avons différé et évité de mettre à la porte nos employés, mais la situation devient intenable et beaucoup d’entreprises sont obligées de mettre la clé sous le paillasson en attendant des jours meilleurs. Cette situation particulière a mis à nu notre faiblesse et notre incapacité à nous solidariser et elle révèle aussi la précarité de nos entreprises employant en temps normal des centaines de travailleurs se retrouvant sur la paille», a lancé l’un des concernés lesquels réclament des mesures urgentes pour permettre à leurs entreprises de sortir la tête de l’eau.
Les entrepreneurs proposent la réévaluation des charges fiscales et des taxes parafiscales, la baisse des taux de cotisations à la CNAS et à la Casnos, la réactivation des projets suspendus et le lancement de nouveaux ouvrages dans la construction des logements, des routes et des infrastructures et bâtisses publiques «sinon la faillite nous guette et des familles entières seront lésées dans le sillage de nos déconvenues et difficultés à nous tenir à flots», avertissent-ils.