L’Algérie n’en profite pas souvent
Le président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Rédha Tir, a appelé, avant-hier à Alger, à exploiter davantage les traités bilatéraux d’investissement afin d’augmenter l’attractivité de l’Algérie vis-à-vis des investisseurs privés étrangers, tout en protégeant les intérêts algériens et des partenaires étrangers dans le cadre de contrats d’Etat. Intervenant à l’occasion de la tenue d’un séminaire à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration (Eshra) à Aïn Benian (ouest d’Alger), ayant pour thème «Les investissements et le droit international économique : les contrats d’Etat», M. Tir a précisé que l’objectif de cette rencontre «est de pousser les instances du gouvernement algérien à exploiter davantage les traités bilatéraux d’investissement (TBI)». Le président du Cnese a considéré les TBI comme «les ingrédients de la réussite» de notre ouverture sur le monde, à travers l’augmentation de l’attractivité de l’Algérie vis-à-vis des investisseurs étrangers, déplorant que «sur les 43 TBI signés par l’Algérie, beaucoup ne sont pas exploités». Il a estimé que l’Algérie a besoin de la technologie et des fonds étrangers pour la mise en place de nouveaux investissements et utiliser ces traités en faveur des opérateurs algériens. S’exprimant sur l’arbitrage en cas de litiges dans ce genre de contrats, M. Tir a insisté sur l’impérative de prévoir une clause dans les contrats d’Etat pour favoriser l’arbitrage national, rappelant que la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) est en mesure d’assurer cet arbitrage. Pour sa part, le chef de division du développement économique durable au Cnese, Mohamed Mehdi Aït Hamlat, a appelé à favoriser la médiation et la conciliation à l’arbitrage dans la résolution des litiges, tout en mettant l’accent sur «la pertinence pour l’Algérie de ratifier la Convention des Nations unies sur la médiation», dite convention de Singapour. Il a insisté, en outre, sur la nécessité de l’instauration du «recours conditionné à l’arbitrage international» et d’amener les parties étrangères à s’en remettre aux institutions d’arbitrage algériennes.