El Watan (Algeria)

Kevin De Bruyne change tout

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Une demi-heure et deux gestes de classe pour faire basculer le match : entré à la pause quand la Belgique était au fond du trou, Kevin De Bruyne a renversé le Danemark presque à lui tout seul (2-1) jeudi à Copenhague et confirmé qu’avec lui, les Diables Rouges pouvaient viser haut. On l’avait laissé à Porto, lors de la finale de la Ligue des Champions, visage rougi et oeil gauche tuméfié après un choc violent avec Antonio Rüdiger. Assommé, il avait été contraint de regarder du banc Chelsea battre Manchester City (1-0) et le priver du trophée. Victime d’une double fracture, au nez et à l’orbite gauche, le blond meneur de jeu a dû ensuite subir «une petite interventi­on chirurgica­le», selon les mots de son sélectionn­eur Roberto Martinez, et n’avait plus joué depuis le match du 29 mai. Mais De Bruyne a vite chassé les doutes. Alors que les Belges avaient été pris dans la bourrasque danoise en première période, son entrée a totalement changé le visage du match. Il a apporté du calme et de la précision technique et a fait planer un danger constant sur la défense des locaux, très tranquille­s jusque-là. Puis il a fait franchemen­t la différence, dès son premier ballon réellement intéressan­t. Après une accélérati­on dévastatri­ce de Romelu Lukaku, il a contrôlé en pleine surface, a effacé Daniel Wass de sang froid, glacial même, et a offert un but facile à Thorgen Hazard (1-1, 55e). Un quart d’heure après, c’est cette fois lui qui a mis la dernière touche à une merveilleu­se action collective belge en plaçant une frappe sèche du gauche au ras du poteau de Kasper Schmeichel (2-1, 70’). Venu fêter son but sur la gauche du terrain, là où Christian Eriksen a été victime de son malaise samedi, il a appelé au calme avec ses deux mains et s’est contenté d’une célébratio­n très sobre et sans sourire. «Je ne voulais pas célébrer ce but. J’ai trop de respect pour les supporters danois», a-t-il ensuite expliqué au micro de la RTBF. Encore dangereux à la 75’ d’une frappe de loin, le milieu de Manchester City, élu en fin de saison pour la deuxième année d’affilée joueur de l’année en Premier League par le Syndicat des joueurs profession­nels anglais (PFA), a donc tiré les siens vers le haut et la qualificat­ion pour les 8e de finale. A 29 ans, il le fait souvent et depuis longtemps, en club comme en sélection. Si les Diables avancent dans cet Euro, il sera parmi les candidats au Ballon d’Or. Enfin, dans le groupe C, les Pays-Bas se sont assurés de terminer premiers du groupe et d’accéder aux huitièmes de finale de l’Euro en battant l’Autriche 2 à 0, jeudi à Amsterdam, lors de la 2e journée. Déjà vainqueurs de l’Ukraine (3-2) dimanche, les Néerlandai­s rencontrer­ont en huitièmes l’un des meilleurs troisièmes, le 27 juin à Budapest. Memphis Depay a ouvert la marque sur penalty (11e) puis le latéral droit Denzel Dumfries a inscrit son deuxième but dans le tournoi (67e). L’Autriche jouera sa qualificat­ion contre l’Ukraine, lundi, à Bucarest.

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