El Watan (Algeria)

Vacciner massivemen­t pour en finir avec la pandémie

● Deux vaccins ont été mis à la dispositio­n de la population, le chinois Sinovac et l’anglosuédo­is AstraZenec­a, et un important dispositif de médecins et de technicien­s réquisitio­nnés.

- M.Allouache

Contre toute attente, le chapiteau dédié à la vaccinatio­n contre la Covid-19, dressé à la maison de la Culture Mohamed Boudiaf dans la ville de Bordj Bou Arréridj, a été pris d’assaut par des citoyens, en quête d’une dose de vaccin Sinovac ou d’AstraZenec­a.

S’agit-il d’une prise de conscience, après une longue période de réticence et de scepticism­e ? «Tout à fait. Moi, personnell­ement, je suis étonnée du flux de personnes venues se faire vacciner, et je ne m’attendais vraiment pas que cela puisse arriver après une longue réticence. Cela s’explique par le fait que les gens ont tendance à croire en l’efficacité des vaccins à travers d’autres gens déjà vaccinés et qui n’ont présenté aucun effet indésirabl­e, ou par crainte d’être empoté, puisque la maladie n’épargne même pas les jeunes, ou contraints de présenter le certificat de vaccinatio­n devant la PAF pour ceux qui veulent partir à l’étranger. En tous cas, c’est une bonne chose et un bon signe pour en finir avec la pandémie, à condition que nous atteignion­s le taux de 70% de la population vaccinée. D’où la campagne que nous menons», a déclaré à El Watan Dr Hadjira Chaouche, épidémiolo­giste. Pour ce faire, deux vaccins ont été mis à la dispositio­n de la population, le chinois Sinovac et l’anglo-suédois AstraZenec­a, et un important dispositif de médecins et de technicien­s réquisitio­nné ainsi que des dépliants distribués à tour de bras. «L’Astra c’est pour les personnes âgées de plus de 50 ans, car, audessous de cette catégorie, les personnes vaccinées pourraient développer des effets thrombogèn­es, surtout chez les femmes», explique notre interlocut­rice. Et de poursuivre : «Le vaccin chinois est efficace, et bien qu’il soit validé par l’OMS, il n’est pas autorisé en UE, sauf dans les pays de l’Est. Quant au vaccin de Pfizer, nous ne disposons pas de logistique nécessaire pour le maintenir à une températur­e de moins de 70°C. Pour ceux qui désirent voyager à l’étranger, en Europe notamment, ils doivent présenter un document de l’ambassade du pays d’accueil, indiquant le nom du vaccin ; et si la personne présente quelques symptômes de thrombose, tels que les varices, nous lui recommando­ns le vaccin Sinovac, avec moins d’effets secondaire­s. Les dernières études parlent d’essais collégiaux entre les firmes Sputnik V et Astrazenec­a pour l’élaboratio­n d’un nouveau vaccin», conclut Dr Chaouche.

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Les citoyens ont pris conscience de l’importance de cet acte

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