Des sujets abordables et perturbations d’internet
L Plus de 731 000 candidats ont entamé, hier, les épreuves du baccalauréat session 2021 l Au rendez-vous de cette session, une pandémie qui persiste, un dispositif de sécurité élevé et des coupures internet.
Ce fut, hier dimanche, le premier jour des épreuves du baccalauréat. 731 723 candidats ont, à cet effet, rejoint les 2528 centres d’examen mobilisés à cette occasion, répartis sur le territoire national. Au lycée Ali Boussehaba, dans la commune de Draria, à l’ouest d’Alger, les premiers candidats commencent à venir dès 7h. Dans cet établissement, qui a vu le lancement officiel des épreuves par le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, le protocole sanitaire de prévention contre la Covid-19 était mis en place. Prise de température, port de masque obligatoire et désinfection des mains étaient imposés aux élèves. «La préparation de cet examen a été très difficile pour nous cette année. En plus de la Covid-19 et des emplois du temps chamboulés à chaque fois, les grèves et les protestations de nos enseignants nous ont empêchés de suivre nos cours convenablement. Moi personnellement, ainsi qu’un groupe de mes camarades, nous nous sommes entendu pour suivre des cours de soutien en ligne et en présentiel afin de bien nous préparer», souligne Latifa, une jeune candidate rencontrée devant le lycée Ali Boussehaba. A son entrée au centre d’examen, une fouille manuelle et retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électroniques ainsi que des documents non autorisés, lui a été imposée, à l’instar de tous ses camarades. Organisé sous haute surveillance, un important dispositif sécuritaire a été déployé pour sécuriser cet examen.
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé près de 15 000 policiers à cet effet. La Gendarmerie nationale et la Protection civile ont en fait de même. Malgré tous les dommages que cela représente sur l’économie nationale, les coupures d’internet ont également été adoptées cette année. Les réseaux sociaux et plusieurs sites ont été inaccessibles durant toute la journée. Une situation contraignante qui risque de durer jusqu’à jeudi prochain, date de la fin des épreuves du baccalauréat. Il est à rappeler que durant les dernières années, le phénomène de la fraude avait pris de l’ampleur. En 2016, la majorité des candidats avaient été invités à repasser les épreuves de certaines matières dont les sujets avaient fuité la veille de l’examen. Dans la session de l’an dernier, il y a eu plusieurs arrestations et de lourdes peines, allant jusqu’à 3 ans de prison, ont été infligées à des dizaines de personnes ayant partagé des sujets du baccalauréat sur les réseaux sociaux ou ayant été impliquées dans quelque fraude que ce soit. Bref, pour cette première journée, les candidats ont affiché leur satisfaction quant aux sujets de langue arabe et de sciences islamiques qui étaient, selon leurs propos, très abordables. Aujourd’hui, ils ont au planning les mathématiques pour la matinée et l’anglais dans l’après-midi.
Signalons que le ministre de l’Education a refusé de faire une quelconque déclaration sur les graves erreurs survenues dans les sujets du BEM et de 5e année primaire.
Le taux de réussite dans ce dernier examen est de 83,95%. Il s’est contenté d’annoncer l’adoption du recrutement sur titre au profit des enseignants. Les enseignants contractuels, qui militent depuis des années pour leur intégration, pourront y participer avec prise en considération de leur diplôme et de leur expérience. Il est à savoir que selon la fiche technique de l’Office national des examens et concours (ONEC), le nombre des candidats à passer cette examen est réparti comme suit : 459 545 candidats scolarisés et 272 178 candidats libres. Sur le chiffre global des candidats, 5084 détenus sont inscrits à cet examen. Ils sont répartis sur 47 établissements pénitentiaires agréés par le ministère de l’Education nationale comme centres d’examen.