Belgique, la preuve par trois
Première de son groupe avec neuf points, la Belgique a assumé son statut de favori à l’Euro, en peaufinant des atouts qui peuvent l’emmener jusqu’au titre, comme Romelu Lukaku et Kevin de Bruyne, en forme. C’est la première fois en six participations à l’Euro que des Diables rouges réussissent un carton plein dans une phase de groupes. «Trois victoires, trois performances professionnelles, face à des adversaires évoluant dans des styles différents», a salué le sélectionneur Roberto Martinez après la victoire lundi contre la Finlande (2-0) à Saint-Pétersbourg. En plus des «Diables rouges», seuls les Pays-Bas et l’Italie ont réussi cette performance comptable cette année. TROIS BUTS DE... LUKAKU Dans la course pour devenir le meilleur buteur de la compétition, Romelu Lukaku a montré qu’il était dans une grande forme. Auteur d’un doublé lors de la première journée contre la Russie (3-0), le colosse de l’Inter a marqué le but du 2-0 lundi, d’une puissante frappe en pivot. Dans ce registre, dos au but, «c’est le meilleur joueur du monde», a reconnu l’entraîneur finlandais Markku Kanerva. Avec un total de trois réalisations, le meilleur buteur de la sélection belge (63 buts) incarne cette Belgique en mission pour le titre. Quand il ne marque pas, face au Danemark (2-1), son activité débordante lui a permis d’être désigné homme du match. TROIS FOIS... KEVIN DE BRUYNE Avec un but et deux passes décisives, De Bruyne est impliqué dans près de la moitié des réalisations belges du tournoi (7). Au-delà des chiffres, le meneur de jeu de Manchester City exerce une influence considérable sur son équipe, de par sa justesse, ses angles de passe que lui seul peut voir. «Un ovni parmi les humains», a remarqué la RTBF, avec humour. Absent de la préparation en raison d’une blessure au visage lors de la finale de la Ligue des champions, De Bruyne monte en puissance dans cet Euro : forfait face à la Russie, il a depuis joué 45 puis 90 minutes. L’homme aux 40 passes décisives en 82 sélections jouera, sur un plan personnel, sa candidature au prochain Ballon d’Or lors de la phase à élimination directe. «Je n’ai pas de prise sur ça, a-t-il balayé. Après (sur le terrain), il faut prendre ses responsabilités. Ce ne sont pas les autres qui vont le faire à votre place.» La Belgique est désormais à trois victoires d’atteindre la finale, l’objectif de cette génération dorée qui n’en a jamais jouée une. Si son groupe a débuté idéalement, malgré la blessure du défenseur Timothy Castagne, Martinez voit encore des pistes pour s’améliorer. «Si chaque joueur peut s’améliorer, alors l’équipe s’améliore également. Nous voulons peaufiner les performances individuelles», a-t-il explique. La Belgique jouera donc dimanche les huitièmes de finale contre un troisième de groupe. AFP