Cinq porteurs de projets récompensés
Cinq porteurs de projets récompensés
L’université Saad Dahleb (Blida 1) a abrité, la semaine écoulée, la troisième édition du concours IbtikarUp organisé par l’incubateur de l’université pour élire les meilleurs porteurs de projets innovants de l’année 2021. Après avoir sélectionné, initialement, plusieurs projets le jury du concours a retenu cinq gagnants (ou groupe de gagnants) et a donné son verdict, jeudi dernier, en annonçant les noms des lauréats. Le premier prix est revenu aux deux étudiantes Zoubiri Chaïma et Beggar Chourouk. Ces deux diplômées de l’institut d’aéronautique de l’université de Blida 1 ont présenté un projet offrant la possibilité de stocker l’énergie solaire dans les matériaux de construction pour son exploitation durant l’hiver. Pour elles, c’est aussi une manière de minimiser la pollution et combattre l’effet de serre. Inès Bouteldja, étudiante doctorante à l’institut de génie civil et d’urbanisme est classée deuxième sur le podium. Son projet consiste à utiliser des matériaux naturels dans le domaine de la construction et du bâtiment. En optant pour l’alfa, elle affirme avoir choisi cette plante disponible en abondance sur les Hauts-Plateaux pour des considérations écologiques et ce, contrairement aux matériaux conventionnels, plus coûteux et consommateurs d’énergie. Meghraoui Chaima et Laafer Abdelkader, classés à la troisième place, ont présenté un projet de plateforme numérique. La jeune lauréate, doctorante en première année énergie renouvelable, explique : «Notre projet se décline en une plateforme de recherche scientifique qui peut être utilisée un peu partout dans le monde. Nous assurons des cours en ligne dans tous les domaines, comme nous offrons des séances de simulation aux étudiants qui veulent éviter, pour une raison ou une autre, un déplacement à l’étranger. La simulation se fait en temps réel entre l’étudiant et l’université ou au laboratoire de recherches sollicité par l’étudiant. Et s’il est accepté, il pourra se déplacer pour terminer les formalités, un gain de temps et d’argent pour lui». Même si elle montre une certaine fierté après avoir décroché le prix, elle espère toutefois une aide pour concrétiser son projet sur le terrain. «Pour le mettre sur le marché, nous avons besoin d’une aide matérielle. Malheureusement, nous n’avons pas assez de moyens pour pourvoir le lancer.» Son camarade Laafer Abdelkader, diplômé en énergie renouvelable en Algérie et en Espagne indique qu’il a entrepris des relations avec le géant Amazon pour mieux promouvoir son projet concernant l’intelligence artificielle. «Je suis aussi en pleine démarche avec l’institut nationale de propriété intellectuelle (INAPI) pour préserver mes innovations.» La quatrième place est revenue au groupe de travail mené par les étudiants Mehdaoui Abderrahmane, Merdaoui Mohamed, Oukaci Fella et Morsli Driss, alors que l’étudiante Tadjine Nacéra a été classée cinquième à ce concours. Tous ces étudiants ont présenté des projets liés aux nouvelles technologies et à l’informatique. Kamel Moula, président du Club des Entrepreneurs et Industriels de la Mitidja (Ceimi), présent à l’événement, a qualifié cette journée de «plongée au coeur de l’innovation avec les étudiants de l’Université Saad Dahleb de Blida». Et d’ajouter : «Je félicite les heureux lauréats pour leur talent, leur enthousiasme et leur détermination. Leur audace et leur créativité sont porteurs d’espoir pour notre pays. Le CEIMI sera toujours présent pour accompagner les jeunes à s’inscrire dans la sphère économique. Bravo à eux.» Enfin, le recteur de l’université Blida 1 s’est dit toujours prêt à créer une atmosphère de challenge et de défi auprès des étudiants.