«Les formations destinées aux étudiants ne s’arrêteront pas»
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a signé, lundi dernier à Alger, avec l’équipementier chinois Huawei, un Mémorandum d’entente dans le domaine de l’«écosystème ICT talent». Une salle de formation, équipée en matériel informatique de haute performance, a été inaugurée à cette occasion au profit du ministère. Pour le ministre Benziane, il est aujourd’hui nécessaire de mobiliser les efforts et de se focaliser sur les ressources humaines en assurant un environnement de formation de qualité. Il a noté également que l’université doit s’ouvrir sur le milieu socio-économique étatique et privé pour renforcer les relations entre l’université et l’entreprise. Noreddine Izouaouen, responsable communication et relations média à Huawei Algérie revient dans cet entretien sur l’événement et nous parle des programmes initiés par l’entreprise au profit des étudiants. Propos recueillis par Amina Ahres Pouvez-vous nous expliquer brièvement en quoi consiste ce mémorandum signé avec le MESRS ? Cette convention entre dans le cadre de la coopération entre Huawei Algérie et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le secteur TIC. Il faut rappeler à ce propos le lancement en 2018 de l’«ICT Academy», un projet intervenu suite à la signature d’un accord avec le ministère portant sur le développement des ressources humaines locales et l’accompagnement des jeunes talents algériens. Concrètement, en vertu de cet accord, nous avons pu équiper, depuis janvier 2021, pas moins de cinq universités et instituts algériens en salles de formation de dernières technologies de Huawei. Il s’agit des universités de Bab Ezzouar (USTHB), l’INTTIC d’Oran, INPTIC des Eucalyptus, l’ESI d’Alger et l’Université de Saïda. Aujourd’hui, nous avons équipé la 6e salle au sein du MESRS. Cette salle est un peu différente des autres car elle est dotée d’un «Idea Hub», le dernier écran intelligent de Huawei. En un seul clic, l’Idea Hub transforme une salle de formation classique en une salle de formation à distance. Avec un double système Android et Windows, il supporte tous types d’applications de vidéoconférence, et le partage multi-écrans devient simplifié. Grâce à l’intelligence artificielle, l’écriture peut être automatiquement reconnue et effacée. Peut-on connaître le nombre d’universitaires formés par Huawei Algérie ? Le fruit de la coopération entre Huawei Algérie et les universités partenaires de «Huawei ICT Académie» a permis la formation jusqu’à présent de 800 étudiants certifiés HCIA et 30 enseignants certifiés HCAI. Nous avons également un programme de formation continue tout au long de l’année. Il y a aussi une autre sorte de formation sous forme de concours destinés aux étudiants, à savoir l’«ICT Compétition» qui est la compétition mondiale de Huawei dans le domaine des TIC. Cette compétition commence localement en Algérie, puis dans la région nord africaine pour terminer enfin en Chine, lors d’une finale regroupant les meilleurs étudiants du monde. Une équipe d’étudiants algériens a déjà décroché deux prix en 2019, et deux autres équipes ont été primées l’année dernière. Nous espérons garder la même cadence pour cette année également. Nous avons aussi un autre programme appelé «seeds of the future», ou «graines du futur» dédié à la formation des étudiants de différents établissements universitaires. Avant la pandémie, nous partions en Chine pour un séjour de 15 jours où les étudiants bénéficiaient d’une formation en langue et culture chinoises, mais aussi technique avec des visites au sein des différentes installations de Huawei à Shenzhen. Ce programme se poursuit encore et nous allons organiser la 8e édition fin août prochain en Algérie. Avez-vous un programme de bourse d’étude pour les étudiants algériens ? Nous avons déjà proposé une bourse pour les trois étudiants lauréats de l’ICT compétition de 2019 issus de l’USTHB et l’ESI, en collaboration avec l’Etat chinois. Il se trouve qu’un seul parmi ces trois étudiants a voulu saisir cette opportunité et a continué les procédures pour aller étudier en Chine. Quant aux deux autres, l’un travaille actuellement comme ingénieur à Huawei depuis début 2020, l’autre travaille avec un partenaire de Huawei comme formateur. Prévoyiez-vous de lancer d’autres projets avec les universités ou le MESRS ? Au plan de la formation, les programmes destinés aux étudiants ne s’arrêteront pas. Nous avons décidé de laisser la plateforme de Huawei e-leaning ouverte à tous ceux qui voudraient bénéficier d’une formation certifié par la compagnie et participer aux différents concours que nous organisons. Nous avons actuellement plus d’une quinzaine de conventions avec des établissements universitaires. Quant aux projets futurs, nous prévoyons de poursuivre les programmes de formation destinés aux étudiants et aux formateurs. Qu’en est-il de l’embauche des étudiants diplômés ? Nous organisons régulièrement des Salons d’embauche et de formation pour les étudiants et les stagiaires. Nous les encourageons justement à y participer et y assister dans l’espoir de trouver du travail chez Huawei ou chez un de nos partenaires.