Le désenclavement routier du littoral se fait attendre
● Le projet de la pénétrante Chlef-Ténès sur lequel on fondait beaucoup d’espoir est de nouveau à l’arrêt dans sa première tranche de 22 km qui est à la traîne depuis 2015, avons-nous appris de bonne source
● Son taux de réalisation n’atteint que 58 % dans la mesure où elle a connu une série d’arrêts pour différentes raisons.
La circulation est devenue si infernale sur la route menant aux villes côtières de la wilaya de Chlef que nombre de familles et d’estivants préfèrent plutôt se rendre sur le rivage d’autres régions limitrophes.
En effet, contrairement aux wilayas côtières voisines, le littoral de Chlef, s’étendant sur 130 km, accuse un énorme retard dans la mise en oeuvre des grandes options stratégiques retenues dans le domaine des ouvrages routiers. Pis encore, le projet de la pénétrante Chlef-Ténès sur lequel on fondait beaucoup d’espoir est de nouveau à l’arrêt dans sa première tranche de 22 km qui est à la traîne depuis 2015, avons-nous appris de bonne source. Son taux de réalisation n’atteint que 58% dans la mesure où elle a connu une série d’arrêts pour différentes raisons.
Le chantier qui était exécuté par trois entreprises sera-t-il repris ou gelé ? On n’en sait rien pour le moment. Mais ce dernier reste quand même un ouvrage particulièrement indiqué pour désenclaver le littoral en question et toute la partie nord de la wilaya. Il en est de même pour la voie d’évitement entre Sidi Akkacha et l’ouest de Ténès qui est en attente de déblocage depuis des années. C’est le cas aussi pour le projet d’élargissement et de modernisation de la RN11 reliant Ténès à Decheria, à la frontière avec Mostaganem. Là aussi, l’étude technique, nous dit-on, a été finalisée depuis longtemps et attend toujours l’inscription de l’oeuvre sur 70 km traversant, entre autres, les communes côtières de Sidi Abderrahmane et El Marsa. Notre source précise que la RN11 traversant le littoral de la wilaya de Beni Haoua jusqu’à Decheria est la seule du littoral national ouest à ne pas avoir bénéficié de ce type de travaux malgré l’état de dégradation avancée de la chaussée. Pourtant, ces projets routiers prévus de longue date sont considérés comme stratégiques pour le développement socioéconomique de la région, notamment la circulation des personnes et des marchandises, le développement touristique et l’accès au port commercial et aux quatre ports de pêche en activité. A ce propos, il faut signaler que le port de Ténès a renoué avec les exportations vers l’étranger, ce qui lui ouvre de perspectives prometteuses autant pour l’entreprise portuaire que pour les opérateurs économiques concernés. Il importe donc aux autorités d’accompagner cette dynamique et l’activité touristique qui est un facteur important du développement économique des localités de la façade maritime aux riches potentialités naturelles et historiques. Et cela par la mise en place d’un réseau routier moderne et répondant aux exigences de la population et des utilisateurs concernés de la région et d’autres wilayas.