Un jury issu de cinq continents
La tête d’affiche de Parasite, la chanteuse Mylène Farmer ou réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop : le festival de Cannes a dévoilé jeudi la composition de son jury, majoritairement féminin et présidé par Spike Lee. Ce jury, qui verra les 24 films de la compétition, comporte cinq femmes et quatre hommes, en comptant le cinéaste new-yorkais, «venus de cinq continents et issus de sept nationalités», souligne le festival dans un communiqué. La composition du jury était la dernière grande annonce attendue par les cinéphiles avant le coup d’envoi du Festival, qui doit démarrer le 6 juillet. Le film qui sera projeté lors de la dernière séance n’a pas encore été dévoilé. Ils devront choisir le successeur de Parasite de Bong Joon-Ho, couronné en 2019, lors de la dernière édition qui a pu se tenir sur la Croisette avant la pandémie. La tête d’affiche de ce succès planétaire venu de Corée du Sud, Song Kang-Ho, qui joue le père de famille, fait partie du jury cette année. Il côtoiera une autre star, Tahar Rahim, Français à l’aura désormais internationale, révélé en prisonnier dans Un Prophète de Jacques Audiard. L’acteur trace maintenant sa voie à Hollywood, comme récemment dans Désigné Coupable, où il joue un Mauritanien enfermé à Guantanamo, aux côtés de Jodie Foster. Sa compatriote, l’actrice et réalisatrice Mélanie Laurent, co-réalisatrice avec Cyril Dion de Demain documentaire engagé pour l’environnement (l’une des causes promues par le festival cette année), en fait également partie. Elle n’est pas, elle non plus, inconnue à Hollywood, où elle tourne régulièrement depuis Inglourious Basterds de Quentin Tarantino. Elle n’est pas la seule actrice membre du jury à passer derrière la caméra : l’Américaine Maggie Gyllenhaal, célèbre depuis The Dark Knight, travaille actuellement sur son premier film. Côté cinéastes, le jury compte le Brésilien Kleber Mendonça Filho (Bacurau), récompensé à Cannes en 2019 en compétition tout comme l’Autrichienne Jessica Hausner (Little Joe) et la Franco-Sénégalaise Mati Diop, dont le premier film empreint de fantastique autour de l’émigration, Atlantique, avait reçu le Grand Prix.