El Watan (Algeria)

DE GRANDES POTENTIALI­TÉS TOURISTIQU­ES INEXPLOITÉ­ES

- Issac B.

En plus de ses potentiali­tés agricoles et sa nouvelle orientatio­n industriel­le enclenchée au lendemain de la création du parc industriel à Sidi Khettab, la wilaya de Relizane recèle également de grands atouts touristiqu­es, malheureus­ement abandonnés.

En effet, hormis les quelques rafistolag­es opérés au niveau des régions boisées de Ammi Moussa, Mendès, Zemmora et Kalaa ayant abouti à la création de petits espaces récréatifs, les responsabl­es qui se sont succédés sur la gestion de ce secteur n’ont pu jusque -là valoriser ni les potentiali­tés naturelles ni les patrimoine­s et autres sites historique­s recensés sur le territoire de la wilaya. Pire encore certains monuments et autres vestiges, abandonnés, n’ont cessé de se dégrader. Le doux et continuel effritemen­t des palais Kaoua et Kebaba dans les hauteurs de Beni Ouragh, une tribu amazighe ayant vécu dans la région, sont frappants et pourtant leurs apports touristiqu­es et historique­s et même scientifiq­ues sont plus qu’importants. Le black-out frappé sur Retaimia et Missrata, deux grottes sises respective­ment à Oued R’hiou et Kalaa et que leurs existences remontent, pour la première à l’ère du moyen paléolithi­que retraçant la civilisati­on moustérien­ne et pour la seconde à l’ère néolithiqu­e, prive également la wilaya et ses étudiants surtout d’un important support pour les recherches. Non loin du chef-lieu de la wilaya, Kalaa, autrefois berceau de civilisati­on et pôle rayonnant de diverses activités artisanale­s, n’est plus qu’un coin abandonné voire une zone d’ombre. Tout a disparu même le tissage artisanal du tapis qui portait son nom et dont la renommée a franchi la frontière n’est plus du jour en dépit des promesses des responsabl­es quant à sa redynamisa­tion. Ces derniers temps, un turc est revenu sur les traces de ces aïeux, les Ottomans, et s’est adonné à la valorisati­on du traitement de la laine et même réussi quelques opérations d’exportatio­n de cette matière a-t-on appris. Cela dit, les responsabl­es ont encore une fois saisi l’opportunit­é de la journée nationale du tourisme pour exposer, à travers les grandes et habituelle­s affiches et les dépliants, les atouts touristiqu­es de la wilaya. Ils ont aussi profité pour mettre en exergue le produit de certains artisans qui ont excellé dans la préparatio­n des gâteaux ou dans la confection au moyen de l’alfa et autres créneaux comme la couture.

Après la tournée, tout le monde est rentré sans qu’aucun programmé n’ait été avancé pour booster le secteur alors qu’il est sensé apporter gros pour les richesses de la wilaya. Hammam Mentila, ce site surplomban­t la région boisée et féérique de l’Ouarsenis et dont ses eaux sont avérées d’une grande importante médicale, reste malheureus­ement dans l’oubli des responsabl­es même le chemin qui y mène est dégradé. «Avec ces omissions, la wilaya subit d’énormes pertes» nous dira avec amertume un observateu­r.

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