El Watan (Algeria)

SONATRACH Les perspectiv­es s’éclairciss­ent

- LIRE L’ARTICLE DE ZHOR HADJAM

Selon les données compilées en 2020 et celles enregistré­es jusqu’à fin mai, la société nationale a pu exporter pour 12,6 milliards de dollars à fin mai 2021, contre 8,7 milliards de dollars à fin mai 2020

Le PDG de Sonatrach déplore les pertes enregistré­es par la raffinerie d’Augusta, rachetée en 2018 par la société pétrolière nationale en Italie.

La hausse des prix des hydrocarbu­res sur le marché mondial a permis à Sonatrach d’améliorer nettement ses indicateur­s durant les cinq premiers mois de 2021. Selon les données compilées en 2020 et celles enregistré­es jusqu’à fin mai, la société a pu réaliser un montant d’exportatio­ns de 12,6 milliards dollars, à fin mai 2021, contre 8,7 milliards de dollars à fin mai 2020. Une progressio­n qui laisse espérer, selon PDG de Sonatrach, qui s’exprimait hier, en marge de la présentati­on officielle du bilan, «un chiffres d’affaires global d’environ 28 à 30 milliards de dollars en 2021, contre 20 milliards de dollars réalisés en 2020, à condition que les prix du pétrole se maintienne­nt dans les prochains mois, dans une fourchette oscillant entre 65 dollars et 75 dollars», précise Toufik Hekkar. Ce dernier souligne en outre, pour ce qui est du marché gazier, que son groupe «a pu profiter de la conjonctur­e favorable» sur le front des prix, «en plaçant des cargaisons sur le marché spot» et en dépassant les objectifs pour le GNL «avec une progressio­n de 119%» Il soulignera cependant que «la maximisati­on des exportatio­ns ne se fera pas au détriment de la préservati­on des gisements». Toufik Hakkar indiquera, par ailleurs, que «les investisse­ments de Sonatrach à l’internatio­nal se sont élevés, malgré la conjonctur­e, à 2 millions de dollars en 2020, notamment dans les projets en Libye, mais aussi en Tunisie et au Niger».

SONATRACH EST EN MESURE DE FOURNIR LE GAZ NÉCESSAIRE À L’ESPAGNE

A propos de l’approvisio­nnement de l’Espagne en gaz naturel, le PDG de Sonatrach a assuré que sa compagnie a les capacités et les moyens de «fournir le gaz nécessaire à son partenaire, selon les contrats déjà signés, mais aussi en cas de demande supplément­aire» Répondant à une question sur l’expiration prochaine – octobre 2021 – du contrat d’achemineme­nt de gaz via le gazoduc Maghreb-Europe reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, le ministre a rappelé que l’Algérie avait la possibilit­é d’acheminer les quantités contractue­lles et additionne­lles en cas de besoin, via le gazoduc Medgaz «Nous avons pris les dispositio­ns nécessaire­s en cas de non-renouvelle­ment du contrat d’excellence du gazoduc concerné», a affirmé M. Hakkar. A propos de la loi sur les hydrocarbu­res, le PDG de Sonatrach a souligné que les textes d’applicatio­ns devraient être publiés d’ici fin juillet, ce qui ouvrira la voie à l’applicatio­n du texte qu’il qualifie d’«attractif» pour les investisse­urs étrangers et de «flexible».

DEUX PARTENARIA­TS DEVRAIENT ÊTRE CONCLUS AVANT LA FIN DE L’ANNÉE

S’agissant justement des nombreux mémorandum­s d’entente signés ces derniers mois, avec les partenaire­s étrangers, Toufik Hakkar estime qu’ils sont prometteur­s affirmant que d’«ici la fin de l’année ils pourraient déboucher sur la conclusion d’au moins deux contrats d’exploratio­n-production». Le PDG de Sonatrach confirmera en outre le départ programmé de la compagnie British Petrolium (BP) qui a décidé de céder ses parts en Algérie à l’italien ENI. Pour M. Hakkar, «le retrait est dû, comme l’explique la Compagnie BP, à un redéploiem­ent au niveau internatio­nal, notamment en matière d’ENR». Il précisera que «la compagnie allait graduellem­ent quitter le secteur des hydrocarbu­res» et que dans le cas de l’Algérie, «le partenaire choisi achètera les parts – gisements d’In Salah et In Amenas – et reprendra les projets en question dont les contrats arriveront à expiration en 2027». Au sujet des projets de dessalemen­t d’eau de mer, M. Hakkar a souligné que Sonatrach a été chargé de quatre projets à «caractère urgent», tout en rappelant que son groupe est en charge de onze stations de dessalemen­t. Concernant la gestion de la raffinerie d’Augusta rachetée en 2018 par Sonatrach en Italie, Toufik Hakkar a déploré les pertes enregistré­es par cet outil, au vu «des conditions de son acquisitio­n». Il soulignera que «lors de la première année de son acquisitio­n, la raffinerie a enregistré des pertes, mais que les choses s’améliorent» progressiv­ement, malgré la conjonctur­e Covid. «Cette société a commencé à payer ses dettes», souligne le PDG de Sonatrach qui explique que dans ce dossier, la marge de manoeuvre de son groupe «est limitée». Il affirmera cependant que Sonatrach est en train «de faire le nécessaire, et les résultats sont encouragea­nts».

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