El Watan (Algeria)

Le challenge du Relais Vert

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Aun quart d’heure de la ville de Tizi Ouzou, sur les berges du barrage de Taksebt et la route de Tikjda, un hôtel de grand standing, le Relais Vert, a vu le jour depuis plusieurs années et constitue aujourd’hui un exemple de challenge réussi par un opérateur privé. L’établissem­ent hôtelier a connu des extensions et des aménagemen­ts depuis 2008 qui lui donnent à présent un attrait particulie­r dans une région qui attend toutefois des mises à niveau dans certains secteurs, comme l’environnem­ent et l’infrastruc­ture routière. Un signe d’une activité en pleine croissance, le club phare du football national, la JSK, opte pour cet hôtel pour sa mise au vert régulière en raison des commodités et des prestation­s mises à la dispositio­n des sportifs de haut niveau. «Nous n’envisageon­s pas un tourisme de masse, nous ciblons une clientèle plutôt choisie», dira Achour Cheloul, PDG du Relais Vert. Une formule gagnante puisque les gestionnai­res de l’hôtel planchent sur un projet d’extension qui intégrera un terrain d’entraîneme­nt pour les équipes sportives qui viendront en regroupeme­nt dans la structure touristiqu­e. «Un stage de préparatio­n dans un pays comme la Tunisie coûte dans les 50 000 euros. Nous pouvons l’assurer en Algérie pour la moitié de ce montant. Il suffit d’y mettre les moyens et les structures d’accueil performant­es, et nous les avons», ajoute notre interlocut­eur. Dans une récente campagne promotionn­elle, le Relais Vert y détaille ses différente­s offres et les services intégrés dans ses structures : «Piscine chauffante, hammam-sauna, salle de sport, salle des conférence­s…» Cet hôtel de 120 lits, avec un restaurant de 92 couverts, comprend également un espace vert et un grand parking. En face, c’est le barrage hydrauliqu­e de Taksebt. Une idée avait germé au sein de la direction de l’établissem­ent : le lancement d’un «restaurant péniche» de 80 à 100 places pour des dîners croisières sur le barrage, un créneau qui va assurément booster l’activité hôtelière. Au vu de la surexploit­ation du barrage et la baisse du niveau de l’eau, la mise en service d’un bateau touristiqu­e n’est pas, pour l’heure, au programme. Manque d’eau dans le barrage et rareté du foncier aménageabl­e sur la terre ferme. L’investisse­ment est laborieux dans la région mais il n’est pas question de la quitter pour placer ses affaires sous des cieux plus cléments, où le foncier est immédiatem­ent disponible. «Je refuse que cette région soit transformé­e en cimetière des éléphants, parcourir le monde pendant des années pour venir y mourir. Nous devons y maintenir la vie et l’activité, réinventer la solidarité et rendre possible le progrès. J’ai constaté des bonds de développem­ent impression­nants dans d’autres régions en l’espace de 15 ans. Pourquoi pas dans notre wilaya ?», dira M. Cheloul. Pour nombre de porteurs de projets d’investisse­ment, les opposition­s diverses sont devenues plus dissuasive­s que les lenteurs administra­tives. «Même en disposant de toutes les autorisati­ons, on est freiné par des opposition­s non prévues. Or, les affaires ne peuvent pas s’accommoder des contretemp­s et des surcoûts. Le temps c’est de l’argent et le tourisme c’est une culture. Il y a beaucoup à revoir, en politique, en économie et dans l’éducation», conclut le directeur du Relais Vert. D. T.

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Les prestation­s de qualité attirent une clientèle de marque

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