Suisse - Espagne en quarts
La France s’effondre en huitièmes ! L’Euro a basculé lundi dans l’irrationnel avec l’élimination des champions du monde aux tirs au but (3-3 AP, 5-4 t.a.b.) contre la Suisse, qui défiera en quarts l’Espagne, victorieuse des vice-champions du monde croates après un scénario fou (5-3 AP.). Incroyable, invraisemblable, irrespirable... Les deux huitièmes de finale prévus au programme de lundi soir ont été tout aussi échevelés l’un que l’autre, avec des champions du monde français poussés dans leurs retranchements jusqu’au bout de la nuit et finalement sortis sur un dernier tir au but de l’infortuné Kylian Mbappé stoppé par le gardien helvète Yann Sommer. «C’est le football, c’est comme ça qu’on l’aime et qu’il nous fait mal, et ce soir c’est très douloureux», a commenté le capitaine français Hugo Lloris au micro de beIN Sports. Décidément, cet Euro défie toute logique. Et après l’élimination surprise des Pays-Bas, samedi, puis l’éviction du Portugal de Cristiano Ronaldo, tenant du titre, dimanche, c’est un nouveau favori qui est passé à la trappe alors que les Bleus menaient 3-1 avant d’être rejoints à la 90’. On se trompait : réduction du score immédiate de Seferovic, auteur d’un doublé (81’), puis égalisation au bout du temps réglementaire de Mario Gavranovic (90’). Et après une prolongation crispante, où les Bleus ont eu plusieurs balles de match, la loterie des tirs au but a souri aux Suisses et à Sommer. Le portier a exulté, courant comme un dératé : il venait de qualifier enfin les Suisses pour les quarts de finale après trois échecs consécutifs en huitièmes dans les compétitions majeures! «SOIRÉE INCROYABLE» «C’était une soirée de football incroyable, nous avons fait preuve d’une grosse mentalité, de coeur. Remonter deux buts contre les champions du monde... Je suis incroyablement fier de cette équipe», a lancé le portier suisse. Voilà la sélection helvétique lancée vers les quarts, où elle retrouvera l’Espagne, elle aussi poussée en prolongation par la Croatie avant d’arracher un succès tout aussi mémorable grâce à Alvaro Morata (100’), attaquant mal-aimé devenu sauveur, puis Mikel Oyarzabal (103’). Peut-être une montée en puissance pour la «Roja» de Luis Enrique, poussive en début de tournoi mais désormais décomplexée avant le quart de finale contre la Suisse, maintenu à Saint-Pétersbourg malgré la flambée des cas de Covid-19 en Russie.