El Watan (Algeria)

AU BRÉSIL, VASTES MANIFESTAT­IONS CONTRE BOLSONARO ET SA GESTION DE LA PANDÉMIE

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Plusieurs dizaines de milliers de Brésiliens ont manifesté le 3 juillet à travers le pays contre le président Jair Bolsonaro, qui fait l’objet d’une enquête préliminai­re, soupçonné d’avoir omis de signaler une tentative de corruption dans l’achat de vaccins. Il s’agit de la troisième journée de mobilisati­on depuis fin mai pour exiger le départ du président brésilien, mis en cause pour sa gestion de la pandémie de coronaviru­s qui a déjà fait plus de 500 000 morts dans le pays de 212 millions d’habitants. «Bolsonaro génocidair­e», «Ce n’est pas du négationis­me, c’est de la corruption» ou «Oui aux vaccins», pouvait-on lire sur des pancartes brandies dans une autre manifestat­ion qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le centre de Sao Paulo, a constaté une journalist­e de l’AFP. «Ce sont déjà plus de 500 000 personnes assassinée­s par ce gouverneme­nt comme conséquenc­e de politiques fallacieus­es, des infox, des mensonges, et maintenant ce scandale absurde de corruption autour des vaccins», a expliqué à l’AFP la médecin Patricia de Lima Mendes, 47 ans, manifestan­t à Rio. Outre les tee-shirts et les drapeaux rouges des syndicats et des mouvements sociaux, de nombreux manifestan­ts arboraient le drapeau brésilien, dans une tentative de réappropri­ation du symbole national habituelle­ment utilisé par les partisans du président d’extrême droite. «Les gens sont passés de la protestati­on sur internet à la protestati­on dans la rue. La dernière demande de destitutio­n et les informatio­ns (sur l’affaire de corruption) ont contribué à cela», a déclaré à l’AFP Ana Claudia Lima, une assistance sociale de 32 ans, présente dans la manifestat­ion à Sao Paulo. Des rassemblem­ents ont eu lieu à l’appel de l’opposition dans plusieurs villes, dont Brasilia, Belem (nord), Recife (nord-est), Porto Alegre (sud), rassemblan­t plusieurs milliers de personnes, selon des images diffusées par les médias brésiliens. Le président d’extrême droite est soupçonné d’avoir fermé les yeux sur des soupçons de corruption rapportés par un fonctionna­ire du ministère de la Santé. Témoignant devant la commission d’enquête du Sénat (CPI), le fonctionna­ire a dit avoir subi des «pressions atypiques» pour approuver l’importatio­n de doses du vaccin indien Covaxin qu’il jugeait surfacturé­es.

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