Halte au massacre !
Les horaires des rencontres de la Ligue 1 sont au centre d’un vif débat au sein de l’opinion sportive et publique qui n’arrive pas à cerner et comprendre les motivations qui guident le choix de la Ligue de football professionnel (LFP) en la matière. Malgré les critiques amplement justifiées sur les horaires indus qui varient entre 16h, 17h, 18h, 19h et 20h, la LFP est restée inflexible sur ses choix en matière d’horaires de déroulement des matchs. En off, des sources proches de la ligue indiquent que «les horaires des rencontres dépendent du diffuseur (la télévision) qui fixe l’heure du match. La ligue ne fait que suivre». Ce n’est pas tout à fait l’avis du diffuseur et détenteur des droits de la Ligue 1. Selon un connaisseur en la matière «la télévision fixe l’horaire initial de la rencontre en fonction de son programme, qui ne comprend pas que la retransmission des matchs. Il faut prendre en considération un paramètre important dans la grille des matchs télévisés. Il s’agit de l’éclairage. Les stades dotés d’éclairage peuvent accueillir des matchs à partir de 18h, 19h, 20h. Les infrastructures dépourvues d’éclairage accueillent les matchs à partir de 16h ou 17h». Ce rappel (important) interpelle les responsables de la LFP et de la FAF sur l’obligation du respect du cahier des charges du professionnalisme et du règlement du championnat professionnel qui font obligation aux clubs pros de disposer de stades dotés d’éclairage pour les matchs nocturnes. Un stade non paré de cet outil indispensable ne doit abriter aucun match de Ligue 1. Le laisseraller, le non-respect des règlements, la légèreté dans le traitement de ce type de dossier, la fuite en avant et le passe-droit ont fini par sinistrer un football de plus en plus malade de ses dirigeants et responsables. Halte au massacre ! Si les instances du football étaient crédibles et détentrices d’un produit « vendable » à vendre à la télévision qui à son tour tirerait profit du produit acheté, les négociations entre les deux parties (FAF/LFP et Télévision) prendraient en compte les intérêts de toutes les parties. Malheureusement, c’est loin d’être le cas aujourd’hui. La faute incombe en premier aux propriétaires des droits (clubs, ligue et fédération) incapables de garantir le minimum (éclairage) pour valoriser le produit à travers la qualité du jeu garanti, en partie, par le déroulement de matchs en nocturne. Faire jouer les matchs à 17h, c’est mettre en danger la santé et l’intégrité des acteurs (joueurs, arbitres) lâchés sur le terrain en pleine canicule des chauds, pour ne pas dire torrides, mois d’été. Tout le monde est perdant à faire jouer les matchs aux horaires indiqués. Ce problème met à nu les carences des instances du football incapables de respecter leurs propres règlements. Voilà ou mène la politique du laisseraller. Faut-il attendre qu’il y ait mort d’hommes (joueurs) ou de femmes (joueuses) sur le terrain pour tirer la sonnette d’alarme ?
Malgré les critiques amplement justifiées sur les horaires indus qui varient entre 16h, 17h, 18h, 19h et 20h, la LFP est restée inflexible sur ses choix en matière d’horaires de déroulement des matchs.