Les prix rechutent après hausse importante
Les experts n’arrivent toujours pas à prédire la direction que vont prendre les cours du pétrole sur fond du désaccord au sein de l’OPEP+, principalement entre l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, qui n’a pas manqué de bloquer une augmentation de
Après avoir atteint ses plus hauts niveaux depuis 2014, en s’approchant hier dans la matinée de la barre de 78 dollars le baril, les prix du pétrole n’ont pas tardé à reprendre la courbe descendante se stabilisant à leur niveau de début de semaine. Les experts n’arrivent toujours pas à prédire la direction que vont prendre les cours du pétrole sur fond du désaccord au sein de l’OPEP+, principalement entre l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, qui n’a pas manqué de bloquer une augmentation de l’offre. La rupture des pourparlers et le report de la réunion, qui devait reprendre lundi dernier, à une date ultérieure, laissent le marché sans les approvisionnements supplémentaires pour le mois prochain. La reprise des négociations n’est pas encore à l’ordre du jour. Mais les pays consommateurs sont en train de pousser à un compromis. «Ce qui se passera par la suite déterminera si l’impasse pourrait dégénérer en un conflit aussi destructeur que la guerre des prix de l’année dernière», estime Bloomberg, l’agence de presse américaine. L’enjeu, soutient-elle, «est la stabilité de la reprise économique mondiale dans un contexte de pressions inflationnistes croissantes, et la capacité de l’alliance des producteurs à conserver son contrôle durement acquis sur le marché pétrolier». En somme, l’inquiétude est là. L’augmentation des prix du pétrole n’arrange pas les pays consommateurs, et la baisse n’accommode pas les producteurs. Quel compris aidera les uns et les autres à sortir de ce cercle vicieux imposé par une économie mondiale en crise ? «Avec le marché pétrolier déjà déficitaire et la croissance de l’offre en retard sur celle de la demande de pétrole, le maintien des limites de production existantes de l’OPEP+ devrait faire augmenter les prix», a estimé Giovanni Staunovo, analyste des matières premières chez UBS Group AG, cité par l’agence américaine. Sauf que, selon lui, à moyen terme, la scission ou le désaccord au sein de l’OPEP+ pourrait potentiellement avoir l’effet inverse, entraînant une baisse des prix alors que les pays tentent de se positionner et commencent à pomper davantage. La scission au sein de l’OPEP+ est prise très au sérieux. L’administration du président américain Joe Biden n’a pas manqué de réagir. Elle a exhorté l’Organisation «à se ressaisir». La Maison-Blanche «surveille de près les négociations de l’OPEP+ et leur impact sur la reprise économique mondiale». «Les responsables de l’administration se sont engagés avec les capitales concernées pour préconiser une solution de compromis qui permettra aux augmentations de production proposées d’aller de l’avant», a déclaré un porte-parole, repris par Bloomberg.