El Watan (Algeria)

Déjà 3 ans !

- Yazid Ouahib

Il y a trois ans jour pour jour (7 juillet 2018 - 7 juillet 2021) Ahcène Lalmas est parti pour un monde meilleur à l’âge de 75 ans. Quel fabuleux destin il a eu et quelle magnifique carrière il a accomplie. La preuve, un demi-siècle après sa retraite sportive, le monde du football évoque toujours ce qu’il a réalisé tout au long de sa riche carrière (officielle) entamée sous les couleurs de l’OMR aux premières heures de l’indépendan­ce (1962-1963) poursuivie avec bonheur et réussite au CRBelouizd­ad (1964-1972) et prolongée de quelques mois à l’IR Santé et au NAHD. Ceux qui ont vécu cette période s’accordent sur une chose. Ahcène Lalmas a été un très grand joueur. Le meilleur, certaineme­nt, qu’a enfanté le football algérien. Joueur précoce, il a débuté en minimes au GS Hydra, qui deviendra le Hydra AC un peu plus tard, et a ensuite signé sa première licence en séniors à l’OMR dès le lancement des compétitio­ns organisées et dirigées par des Algériens après l’indépendan­ce. En 1956, il avait 13 ans, il a quitté le GSH et le circuit officiel à l’appel du FLN qui a demandé aux clubs et joueurs algériens de ne plus participer avec les clubs français aux compétitio­ns organisées par des Français. Il a traversé cette période (1956-1962) en jouant des matchs inter-quartiers avec ses amis de la Colonne Voirol (Hydra), sous la direction d’un grand homme, Tayeb Boudjemaa. Les passionnés de football le suivaient partout où il jouait avec son équipe de quartier. Rapidement, il devient l’attraction des tournois et matchs de quartiers. Les passionnés de football accouraien­t de partout pour le voir jouer. «Chiha», le surnom dont l’avait affublé son premier entraîneur (français), était l’attraction des interminab­les parties de football. Il a signé à l’OMR à l’âge de 19 ans. Il avait 19 ans et 10 mois lorsqu’il a endossé le maillot de l’équipe nationale lors de son premier match post-indépendan­ce, contre la Bulgarie Olympique. Une année plus tard, il a rejoint le CRB avec qui il s’est construit l’un des plus beaux palmarès. Avec le Grand Chabab, il a tout gagné en tant que joueur d’abord et ensuite comme entraîneur-joueur. Sur et en dehors du terrain, il se singularis­ait par sa très forte personnali­té. Ahcène Lalmas, c’était la Classe avec un grand C. Il est parti le 7 juillet 2018 au terme d’un combat qu’il a mené courageuse­ment et sans faiblesse contre la maladie. Il restera pour toujours la Légende du football algérien.

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