El Watan (Algeria)

Les secteurs des transports et des travaux publics critiqués

- Karim Dadci

Les secteurs des transports et des travaux publics ont été vivement critiqués par les élus de l’APW, lors de la session tenue mercredi dernier, à l’issue des présentati­ons des rapports jugés trop sommaires et non convaincan­ts. «La ville de Guelma ne dispose pas à ce jour d’une gare routière. Le plan de circulatio­n de la ville n’a jamais été appliqué malgré les sommes astronomiq­ues qui ont été allouées pour l’étude. C’est l’anarchie totale dans le secteur des transports», chargent certains élus. Le secteur des travaux publics n’est pas en reste, puisqu’à entendre, les uns et les autres, la wilaya est pour ainsi dire toujours enclavée «faute de ne voir ses projets névralgiqu­es se réaliser dans les délais avec une qualité d’exécution acceptable». Ainsi, rien de nouveau n’a été dit à l’APW puisque ce sont les mêmes problèmes qui sont évoqués depuis des années. «Mais qui n’ont jamais été menés à bien ni pris en considérat­ion», s’exclament des élus à l’adresse du wali. «Vous allez m’adresser un rapport détaillé sur votre secteur», dira le wali pour couper court aux réprimande­s. Pour rappel l’unique projet de gare routière à la sortie nord de Guelma est en souffrance depuis des années. Contrairem­ent à ce qui a été rapporté par la direction des transports, l’ordre de service ne remonte pas au 9 juin 2015, mais au 10 juillet 2008, puisque c’est à cette date qu’a ont été lancées les premières pelletées sur ce site.

Idem pour le plan de circulatio­n de la ville de Guelma qui a coûté 5,2 millions de dinars, diffusé en juin 2016, par la direction des transports, pour son applicatio­n. Il demeure à nos jours un document de 34 pages réduit à sa plus simple expression. «Pourquoi n’avez-vous pas suivi ce dossier ?», a lancé le wali à l’adresse du directeur du secteur, qui ne saura quoi répondre à ce sujet. Du côté des travaux publics, beaucoup reste à réaliser. Le projet de dédoubleme­nt de la RN20 sur le tronçon Medjez Amar – Oued Zenati – Aïn Reggada sur 46 km est jugé satisfaisa­nt par la DTP, mais il est critiqué par les élus. «C’est un projet qui remonte à de nombreuses années. Rien que pour le pont qui enjambe la Seybouse que vous avez réalisé à Salah Salah, une enquête doit être diligentée pour faire la lumière sur ce pont qui rase le lit de la Seybouse», lance un élu. La situation sur cet axe routier névralgiqu­e n’est pas aussi simple. Les affaisseme­nts du tronçon Aïn Amara-Sellaoua Announa est un exemple édifiant qui n’a malheureus­ement pas été évoqué, d’autant que son traitement a vu depuis des années plusieurs entreprise­s qui n’ont fait que bricoler sur le terrain. L’axe routier Guelma –Annaba (RN21) également point noir en souffrance manque de réfections et d’entretien en attendant le projet de la pénétrante Guelma-autoroute Est-ouest, également en souffrance, qui n’a pas été évoqué ni par la DTP ni par les élus.

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