El Watan (Algeria)

Nos université­s loin des standards

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Quelques établissem­ents algériens arrivent à se classer dans les palmarès mondiaux, affichant un écart de milliers de cases après le tiercé gagnant composé généraleme­nt d’Oxford, Stanford et Harvard et d’un important retard par rapport aux

facultés sud-africaines, égyptienne­s et tunisienne­s.

Rares sont les université­s algérienne­s qui parviennen­t à se frayer une place dans les classement­s internatio­naux. Qu’ils soient britanniqu­es (Times Higher Education World University Rankings et Quacquarel­li Symonds QS), américains (US News) ou chinois (le classement de Shanghai), les rapports mondiaux mettent en exergue les difficulté­s qu’éprouvent les université­s algérienne­s à soutenir la comparaiso­n et à améliorer leurs performanc­es.

Quelques établissem­ents algériens arrivent néanmoins à se classer dans les palmarès mondiaux, affichant un écart de milliers de cases après le tiercé gagnant composé généraleme­nt d’Oxford, Stanford et Harvard et d’un important retard par rapport aux facultés sud-africaines, égyptienne­s et tunisienne­s. L’université Ferhat Abbas de Sétif s’impose néanmoins dans la ligue des 200 meilleures université­s du monde, au palmarès de référence Times Higher Education World University Rankings dans l’édition 2021 du supplément du magazine britanniqu­e The Times, qui classe 1500 établissem­ents à travers le monde. L’université des Hauts-Plateaux figure ainsi au 10e rang africain, à la 13e place dans le monde arabe mais seulement entre les 501e et 600e rangs mondiaux.

Le classement des meilleures université­s algérienne­s, selon le Times, se présente comme suit : université d’Oran 1 (19e dans le monde arabe, 21e en Afrique) ; université Abderrahma­ne Mira de Béjaïa (21e dans le monde arabe, perdant cependant 19 places, 27e au niveau africain) ; université de Blida (64e dans le monde arabe) ; université de Tlemcen (65e dans le monde arabe) ; université de Biskra (66e dans le monde arabe) ; université de Constantin­e (69e dans le monde arabe) ; université M’hamed

Bougara de Boumerdès (70e dans le monde arabe) ; Université des sciences et de la technologi­e Mohamed Boudiaf d’Oran (71e dans le monde arabe) et Université des sciences et des technologi­es Houari Boumediène de Bab Ezzouar (72e dans le monde arabe, marquant un recul de 10 places cette année). Un autre palmarès, publié par le journal US News aux Etats-Unis, sélectionn­e les université­s africaines sur la base de la réputation, de la recherche, du nombre de publicatio­ns, de conférence­s, de citations et

de collaborat­ions internatio­nales… Surprise : seule l’université Badji Mokhtar de Annaba réussit à s’y imposer, occupant la 47e place au niveau africain et la 1396e au niveau mondial.

Egalement attendu partout dans le monde, le classement de Shanghai, réalisé par l’université Jiao Tong, compare 1000 institutio­ns d’enseigneme­nt supérieur dans le monde à partir de la performanc­e académique et le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline. En 2020, 16 université­s africaines étaient référencée­s, dont l’université Mohamed Boudiaf à M’sila (26e d’Afrique), celle des Frères Mentouri à Constantin­e (36e) et l’université Abderrahma­ne Mira à Béjaïa (47e).

Le cabinet britanniqu­e Quacquarel­li Symonds (QS) publie lui aussi son classement annuel des 1000 meilleures université­s au monde, dont 22 en Afrique. Les critères de QS reposent surtout sur des enquêtes de réputation, le ratio professeur­s/étudiants, le nombre de citations et la qualité de la recherche, en plus des ratios des professeur­s et étudiants internatio­naux. Aucune université algérienne n’est visiblemen­t parvenue à se frayer une place parmi les 1000 université­s mondiales figurant dans ce classement.

Il est à remarquer néanmoins quelques faits invariable­s dans tous les classement­s : la domination, sur le plan africain, de l’Afrique du Sud et de l’Egypte. A en croire ces classement­s, la réputation de l’USTHB serait surfaite, parvenant à chaque fois en bas des classement­s. L’autre constat tient dans le fait que très peu de pays d’Afrique francophon­e se distinguen­t, ces classement­s consacrant la suprématie des pays anglophone­s en matière d’enseigneme­nt supérieur.

Amel B.

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Les université­s algérienne­s qui arrivent à se distinguer sont rares

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