Les entrepreneurs du BTP réclament des mesures urgentes à Chlef
Après avoir déposé un préavis de grève de deux jours, resté sans réponse, les promoteurs immobiliers et les entrepreneurs en bâtiment de la wilaya de Chlef sont passés à l’action en organisant, mercredi et jeudi passés, un arrêt des chantiers pour réclamer des mesures urgentes pour faire face aux effets de la «hausse vertigineuse des matériaux de construction, notamment le rond à béton».
Les requêtes adressées auparavant aux autorités concernées sont restées sans suite, selon eux. Selon le SG du bureau de wilaya de l’Organisation nationale des promoteurs immobiliers (ONPI), Fekaouni Mohamed-Amine, et le président du bureau de wilaya de la confédération générale du patronat (CGP), Mahi El Hadj, le mouvement a été largement suivi par les entrepreneurs concernés. «Nous avons à maintes reprises écrit à qui de droit à ce propos, mais aucune suite n’a été réservée à nos doléances ni encore pour entendre nos préoccupations légitimes. Nous sollicitons juste des mesures pour atténuer l’impact de l’augmentation considérable des prix des matériaux sur les travaux exécutés par les entreprises de promotion immobilière», indique le responsable de l’ONPI.
Abondant dans le même sens, son collègue de la CGP sollicite les autorités suprêmes du pays pour se pencher sur cette situation pénalisante qui touche un secteur particulièrement important et stratégique, regroupant les promoteurs immobiliers et les entreprises du BTPH qui oeuvrent à concrétiser les programmes d’habitat de la wilaya. Nous nous sommes déplacés, mercredi matin, au nouveau pôle urbain de Kefafsa, dans la commune de Chlef, où un programme de 2000 logements (1700 promotionnels et 300 sociaux), est en cours depuis avril dernier. Les chantiers de réalisation étaient effectivement à l’arrêt et les promoteurs ne cachaient pas leur incompréhension face à cette situation qui perdure en l’absence de réaction des autorités concernées. «On nous dit d’accélérer la cadence des travaux, mais on ne s’est jamais soucié des contraintes et des répercussions d’une telle hausse des prix des matériaux de construction sur l’outil de réalisation. Nous sommes en mesure de relever le défi pour peu que des mesures allégeant le coût des augmentations des prix du rond à béton, notamment, soient prises par les autorités centrales», ont-ils insisté, et de tirer, une nouvelle fois, la sonnette d’alarme sur «ces contraintes insoutenables».