L’Union européenne appelle à la médiation internationale
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a réaffirmé hier son soutien à une concertation internationale pour apaiser les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, toujours vives après une guerre l’automne dernier, rapporte l’AFP. En visite à Erevan, C. Michel a souligné que l’Union européenne (UE) encourageait le Groupe de Minsk, coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France, à «assumer sa responsabilité» et à «aborder les différents sujets» entre ces deux pays du Caucase. Comme il a relevé «l’importance d’éviter l’escalade verbale» et «la questions des prisonniers» de guerre arméniens détenus par l’Azerbaïdjan. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont opposés pendant six semaines lors d’une guerre à l’automne 2020 pour le contrôle de l’enclave du Nagorny Karabakh. Le conflit, qui a débouché sur une déroute militaire arménienne, a fait plus de 6500 morts. A la faveur d’un cessez-le-feu parrainé par Moscou, Erevan a dû céder à Bakou des territoires qu’elle contrôlait depuis trois décennies et qui formaient un glacis autour du Nagorny Karabakh, région ayant déjà fait l’objet d’une guerre dans les années
1990. Plusieurs fois ces derniers mois, des tensions ont failli dégénérer entre les deux pays, Erevan accusant notamment les forces azerbaïdjanaises de tenter de contrôler de nouveaux territoires. Le Groupe de Minsk, créé en 1992, est largement inactif depuis le cessez-le-feu de l’automne dernier, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, ayant estimé que le conflit est «résolu pour de bon». Actuellement en tournée dans le Caucase du Sud, Charles Michel doit rencontrer
I. Aliev à Bakou aujourd’hui et s’entretenir lundi avec les dirigeants géorgien, moldave et ukrainien à Batoumi, en Géorgie.