La JSM Skikda en Ligue 2, le CABBA condamné
● Des centaines de véhicules qui empruntent cet axe stratégique tous les jours ont dû faire demi-tour ou recourir à des itinéraires de contournement.
La 32e journée du championnat de la Ligue 1, disputée samedi dernier, a été fatale pour deux formations, officiellement. reléguées en Ligue 2, à six journées du terme de l’exercice actuel. Il s’agit de la lanterne rouge, la JSM Skikda, et de l’avant-dernier au classement, le CA Bordj Bou Arréridj.
Hier, la RN44, artère vitale de la wilaya d’El Tarf qui relie toute la partie orientale de la wilaya au chef-lieu et au reste du pays, a été fermée dans la matinée par des émeutiers en colère, habitant la commune de Aïn El Assel, située à 6 km du chef-lieu. Cette protestation, qui a énormément pénalisé les usagers de la route, a fait le tour de la Toile, suscitant de vives réactions sur les réseaux sociaux. Des centaines de véhicules qui empruntent cet axe stratégique tous les jours ont dû faire demitour ou recourir à des itinéraires de contournement. Par contre, les bus et leurs voyageurs ont dû attendre sous le soleil jusqu’à la mi-journée le bon vouloir des protestataires pour connaître le dénouement. C’est encore une histoire de bureaucratie et d’incompétence de l’administration qui a conduit à ce que des milliers de personnes soient bloquées ou contraintes de changer leurs plans suite à une protestation. Les «coupeurs de route» réclamaient l’affichage sans délai de la liste des bénéficiaires de 120 logements de la formule dite de l’habitat rural. Selon les informations que nous avons pu recueillir, il y aurait eu 1000 demandes pour une commune qui compte à peine 30 000 habitants ! Ce qui confirme une fois de plus que l’habitat rural, à l’origine individuel, mais devenu regroupé pour former des localités avec de nouveaux besoins, est en fait des ensembles de résidences secondaires très disputés. Une liste de bénéficiaires a donc été établie depuis plusieurs mois, écrite au stylo et transmise dans cette forme, nous a-t-on expliqué, et qui traîne entre l’APC et la daïra à cause de cette incongruité, mais surtout parce que le président de l’APC en titre de Aïn El Assel, Ahmed Diabi, a été démis de ses fonctions par le wali d’El Tarf, il y a 18 mois au motif de poursuites judiciaires. Ce dernier nous a affirmé que la justice l’a innocenté depuis, mais que le wali refuse de le réinstaller. Ceci dit, nul, parmi ses remplaçants, n’a voulu prendre la responsabilité de parapher de nouveau cette liste qui serait suspecte à leurs yeux. Jeudi dernier, c’est devant le siège de la wilaya que les protestataires de Aïn El Assel ont commencé par porter leur revendication, et c’est parce qu’ils n’ont pas été reçus qu’ils s’en sont pris aux usagers de la RN. De pauvres innocents qui ont payé les conséquences de la bureaucratie à El Tarf.