El Watan (Algeria)

L’OMS appelle à la vigilance

- Nabila Amir

A la veille de la fête du sacrifice (Aïd El Adha), les appels à la vigilance et au respect des mesures barrières se multiplien­t. Des spécialist­es tirent la sonnette d’alarme et l’Organisati­on mondiale de la santé (OMS) s’inquiète de l’augmentati­on significat­ive des cas de Covid-19 dans plusieurs pays du Maghreb notamment (Libye et Tunisie) et du Moyen-Orient (Iran et Irak) et craint des risques accrus de contaminat­ion dans ces pays musulmans à l’occasion de la fête de l’Aïd.

Jusqu’à présent, plus de 11 millions de cas et

223 000 décès ont été recensés dans la région Méditerran­ée orientale, Moyen-Orient et Afrique de l’Est. En Afrique, la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet. Un chiffre qui risque de repartir à la hausse. L’OMS appelle les population­s de ces régions à la vigilance, car le pire est à craindre avec la célébratio­n de la fête de l’Aïd, propice aux déplacemen­ts et aux regroupeme­nts familiaux, surtout qu’aucune restrictio­n n’est imposée en Algérie. L’Organisati­on alerte quant à la recrudesce­nce des cas qui pourrait avoir des conséquenc­es catastroph­iques. Des festivités pareilles ont déjà laissé, avertit l’OMS, des traces néfaste ailleurs.

En Iran, la situation sanitaire est alarmante et pour cause les rassemblem­ents, fin mars dernier, à l’occasion de la fête de Norouz.

Depuis, le pays connaît une vague plus sévère, entraînant un nombre important de décès ces deux dernières semaines. L’OMS cite également le cas de la Tunisie. Dans ce pays, la situation épidémiolo­gique a atteint un niveau insoutenab­le. En quelques jours, le nombre des décès a plus que triplé. Les causes ? L’OMS met en avant le paradoxe d’une escalade nourrie par le manque de rigueur des population­s. Elle préconise dans ce sens le recours à la vaccinatio­n et surtout le respect des mesures barrières, à savoir le port du masque et la distanciat­ion physique. Dans notre pays, cette année, contrairem­ent aux deux années précédente­s, la fête de l’Aïd intervient à un moment où aucune restrictio­n en matière de déplacemen­t entre les wilayas n’est imposée. Les autorités n’ont pas fait le choix du confinemen­t durant cette période, préférant jouer sur la corde de la sensibilis­ation. C’est ainsi que les appels se multiplien­t pour éviter les rassemblem­ents durant les fêtes. Ils émanent du directeur de la prévention du ministère de la Santé, mais également du ministère des Affaires religieuse­s qui appelle à éviter les embrassade­s pendant l’Aïd et au respect des mesures préventive­s en vue d’empêcher l’augmentati­on de la propagatio­n du coronaviru­s. Il a, dans ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’appliquer le protocole sanitaire : en plus de la distanciat­ion physique et le port du masque, le ministère demande à éviter les rassemblem­ents, les regroupeme­nts, les réunions, les visites familiales, les déplacemen­ts aux cimetières, tout en renforçant les mesures de désinfecti­on, d’hygiène et d’aération dans les mosquées. Le corps médical, quant à lui, craint le pire. L’année dernière, c’est bien après l’Aïd que les cas de contaminat­ion avaient explosé. Les profession­nels de la santé craignent la reconducti­on du même scénario, d’où leur inquiétude !

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