Imad Hadfi tient à son droit d’avoir un local à Constantine
Son histoire ressemble à un véritable parcours du combattant au sens propre du terme. Imad Hadfi, âgé de 42 ans, père de quatre enfants, mène depuis plusieurs années un combat pour faire valoir son droit à un local au marché Abdelmadjid Messaïd, situé à la cité Daksi, à Constantine. Ce dernier a été réalisé il y a 12 ans à la place de l’ancien marché dit l’Hippodrome où activaient plusieurs commerçants informels. A l’origine, il était question de construire des locaux commerciaux qui devraient bénéficier aux anciens vendeurs de l’Hippodrome. Une manière de réglementer l’activité commerciale et mettre fin à l’anarchie qui régnait dans les lieux. Imad Hadfi était l’un de ces vendeurs. Mais finalement les choses ont pris une autre tournure quand la gestion de ce marché a été confiée à la commune de Constantine. Au lieu de bénéficier de ce local tant attendu, Imad Hadfi s’est retrouvé sur la liste des exclus. Après avoir galéré durant des années, déposé plusieurs demandes et s’être «fait envoyer se balader» par les responsables de la commune, Imad a pris attache avec le bureau d’El Watan dans l’espoir de faire parvenir son appel au wali de Constantine et au président de l’APW et même aux plus hautes autorités du pays pour faire valoir ce qu’il considère comme un droit dans ce pays, surtout pour un jeune père de famille qui vit dans le dénuement total. «J’ai été parmi les anciens vendeurs au marché de l’Hippodrome, mais je n’ai pas bénéficié d’un local comme il nous a été promis par les autorités, malgré toutes mes démarches depuis 2009, la commune refuse toujours de répondre favorablement à ma requête», explique-t-il. «Le local que j’ai demandé n’a jamais été attribué ; pire il est toujours fermé ; il a été transformé en lieu de débauche et les habitants se sont plaints ; on a même refusé de me le louer ; la commune m’a répondu que l’attribution se fait par le biais des enchères alors que je suis sans ressources», poursuitil. «Après mon insistance, on me répond que le local a été attribué à la sûreté de wilaya qui a nié en avoir bénéficié», dénonce-t-il. «Pourquoi on me refuse toujours ce local. Je suis un citoyen algérien, petit-fils de chahid, je suis sans ressources pour nourrir mes quatre enfants et je vis dans la misère totale. Mon histoire est connue sur tous les réseaux sociaux ; trouvez-moi une formule pour bénéficier de ce local ; aidez-moi à sauver mes enfants de cette misère, car j’ai subi toutes les humiliations. N’a-t-on pas le droit de vivre dans la dignité dans notre pays», a-t-il lancé