Les agressions sur le réseau de gaz se multiplient
Malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation sur le danger des agressions sur le réseau de gaz, ce phénomène persiste toujours dans la wilaya de Constantine et inquiète de plus en plus les Services de la société algérienne de distribution d’électricité et de gaz (SADEG). Ces agressions commises au vu et au su de tout le monde sont beaucoup plus signalées à Ali Mendjeli. Selon Wahiba Takhrist, chargée de communication de la SADEG, 5 agressions ont été signalées en un seul mois, précisément entre le 15 juin et le 15 juillet. Ce chiffre est alarmant surtout que durant la même période de l’année écoulée, deux agressions seulement ont été enregistrées. Les chiffres annoncés par notre interlocutrice sont inquiétants, vu les préjudices causés aux abonnés, les pertes financières occasionnées à la SADEG et surtout les dégâts qui surviennent, si ces agressions provoquent une explosion ou un incendie, qui peut faire des morts. «Ces agressions sont signalées presque dans la même période, tôt le matin ou en fin de semaine. Elles ont été enregistrées au lieudit El Guerrah, dans la localité de Salah Derradji et la ville d’Ali Mendjeli. Cet incident a causé la suspension de gaz pour plus de 5000 foyers», a-t-elle déclaré. Et de regretter que les auteurs de ces délits, dont des citoyens et des entreprises de travaux publics, fuient souvent leur responsabilité. «Pourtant, une décision interministérielle a été établie le 14 juin 2011 pour fixer les limites, les conditions et les modalités d’occupation du périmètre de protection autour des installations et infrastructures de transport et de distribution d’électricité et de gaz», a indiqué Mme Takhrist. Cette dernière souligne que les travaux doivent être menés à une distance de 3 mètres pour les installations et les infrastructures de moyenne et de basse pression. La distance ne doit pas être moins de 10 m, pour ce qui est des ouvrages à haute tension, et à 15 m pour les chemins ferroviaires. Afin de mettre un terme à ces agressions, la direction de la SADEG a pris des mesures répressives à l’encontre de 12 personnes en 2020. Malheureusement, le phénomène persiste toujours, sachant que la SADEG n’a cessé de rappeler aux gens de ne plus entamer des travaux, quelle que soit leur nature sans l’assistance de ses éléments. Yousra Salem