Une palme pour les éboueurs de l’Econeg
Parmi tous ceux qui ont eu à travailler le jour de l’Aïd El Adha, les éboueurs de l’Entreprise communale de nettoiement et de gestion des ordures ménagères (Econeg) de Skikda méritent une grande distinction. Aussitôt les rituels propres à ce jour de fête achevés, une véritable armada des travailleurs de cette entreprise ont investi les cités qui leur sont imparties pour entamer leur besogne et débarrasser le paysage urbain des déchets dont le volume augmentait. A Merj Dib, l’une des plus grandes cités de la ville de Skikda, et à 11h tapante et sous un soleil de plomb, nous avons remarqué l’arrivée des équipes d’éboueurs et de balayeurs qui se sont vite attelés à débarrasser les lieux des immondices que certains citoyens ont laissé après leur passage. «Certains ne se donnent même pas la peine de mettre leurs déchets dans des sacs fermés et préfèrent les jeter à l’air libre, ce qui nous ne facilite pas la tâche et nous prend beaucoup de temps», témoigne l’un des éboueurs, les mains emplies d’une botte de foin.
Dans leur action, les éboueurs agissaient avec une grande efficacité et semblaient même pressés comme s’ils avaient un pari à tenir. Il est vrai que le temps compte beaucoup pour eux comme l’explique un autre éboueur. «Pour réussir cette opération, nous sommes condamnés à faire plusieurs rotations entre cette cité et la décharge municipale de Zef Zef, située à plusieurs kilomètres d’ici. Le temps nous est donc compté pour mener à bien notre travail, d’autant qu’en ce jour, les volumes de déchets sont importants. Nous devons agir ainsi pour pouvoir faire plusieurs ramassages et rendre les lieux propres le plutôt possible, ne serait-ce que pour le bien de nos enfants habitués à sortir en ce jour de fête», a-t-il déclaré.
A relever néanmoins que si à Merj Dib, le dispositif mis en place par l’Econeg a apporté ses fruits, dans d’autres quartiers et cités de la ville, ce ne fut pas le cas et les rues sont restées jonchées de sacs poubelles. Et c’est aussi pour cette raison qu’il faut rendre hommage aux éboueurs de l’Econeg qui méritent qu’on en parle. Khider Ouhab