El Watan (Algeria)

1450 djihadiste­s français dénombrés

- W. M.

Aquelques jours du procès des attentats de novembre 2015, le 7 septembre, Le Journal du dimanche a donné la parole à Nicolas Lerner, patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) depuis 2018 qui gère la lutte antiterror­iste avec la DGSE. Pour lui, la menace terroriste «reste très élevée. Au cours des dix-huit derniers mois, le territoire national a ainsi été touché à sept reprises par une attaque terroriste. Sur la même période, l’action de la DGSI a permis de déjouer cinq projets d’attentat. Plus de 7 500 personnes continuent de faire l’objet d’un suivi actif de la part des services de renseignem­ent».

Concernant les djihadiste­s français, il a apporté des précisions : «En lien avec la DGSE, (…) nous évaluons à 1450 le nombre de Français ou résidents en France qui ont séjourné ou séjournent encore dans cette zone de guerre. Tous font l’objet de procédures judiciaire­s. Trois cents d’entre eux, dont une majorité est encore incarcérée, sont d’ores et déjà revenus. Environ 400 sont considérés comme décédés. Plus de 200 sont détenus sur place dans des prisons ou des camps. Une cinquantai­ne ont réussi à rejoindre un pays tiers, qu’il s’agisse de la Turquie ou d’un des États du Maghreb, pays avec lesquels nous coopérons très activement. Un peu plus de 150 évoluent en liberté en Syrie, essentiell­ement dans le Nord-Ouest, dont une dizaine qui sont parvenus à s’évader des camps du Rojava fin 2019. Enfin, il y a environ 300 disparus, dont une part significat­ive est très probableme­nt décédée».

Enfin, au sujet des personnes emprisonné­es, en 2020, «106 libération­s de détenus mis en cause pour des faits de terrorisme ont été enregistré­es. En 2021, 59 libération­s sont prévues».

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