Noureddine Saâdi n’est plus
L’entraîneur algérien Noureddine Saadi s’est éteint mardi, jour de l’Aïd El Adha, à Alger, à l’âge de 71 ans. Il était l’un des doyens des coachs algériens. Le défunt a été parmi les premiers techniciens algériens issus de l’Institut des sciences et de la technologie du sport (ISTS) d’Alger. Fraîchement sorti de l’institut de Dély Ibrahim, il s’est vu confier les destinées de l’équipe nationale juniors promotion 1983 qu’il a dirigée lors des éliminatoires de la catégorie (CAN 2004). Il a entamé son parcours par une qualification méritée contre le Maroc (2-0 à Alger et 1-3 à Mohammadia). La sélection avait belle allure avec Krachaï, dans les buts, Yazid Abderrahim, Abdelkader Khodja, Houari Belkhetouat, Hakim Meddane, Boukar, Rachid Mekhloufi, Kamel Boukellal, Ould Ameur «Si M’ha». Cette sélection a été sa rampe de lancement dans le ciel du football algérien. Abdelghani Allaoua, un coach de sa promotion, a été le premier à dire du bien de lui avant que la planète football ne découvre l’homme et le coach qui est resté fidèle à ses convictions et engagements jusqu’à son dernier souffle. Les dirigeants de la fédération lui ont confié la mission de diriger la Direction des équipes nationales (DEN). En 1990, il a fait partie du trio de jeunes entraîneurs avec Ali Fergani et le défunt Mourad Abdelouahab, qui ont accompagné le regretté Abdelhamid Kermali dans la difficile mission de conduire les Verts au sacre continental (CAN 1990 en Algérie). Débute alors pour lui une longue et riche carrière en club. Il a successivement entraîné le CRB, à l’époque CMB, la JSK (92-94), l’USMA (9697), l’USMB (98), encore l’USMA (2000-2002), le MCA (2002-2003), de nouveau l’USMA (2004-2005), le MOB (2005), le MCA une nouvelle fois (2006), l’ESS (2007), Ahly (Libye 2008-2009), encore l’USMA (2009-2010), l’ASO (2011-2012), Bizerte (Tunisie 2012-2013), la JSMB (2013), le MCEE (2015) et la JSK (2018), sans oublier son passage dans le Golfe en compagnie de son ami Mahieddine Khalef. Noureddine Saadi se singularisait par ses positions tranchées sur les questions et principes du jeu et du football et aussi par un trait de caractère à nul autre pareil. Il n’a jamais démissionné de son poste tout au long de sa carrière. Celui que des supporters ont surnommé affectueusement Cappelo, en référence au coach italien, n’a jamais trahi ses principes, ni bradé ses convictions. Il est parti avec le sentiment d’avoir toujours loyalement servi le football et du devoir accompli. Tout au long de sa carrière, il a toujours été proche des joueurs et de ses staffs. L’enfant de Bouzeguéne manquera au football algérien. En cette pénible et douloureuse circonstance, la rédaction sportive d’El Watan présente ses condoléances à la famille et proches du défunt et prie Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux de l’accueillir en Son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.