Bureau fédéral : il faut mettre de l’ordre
La fin de saison ne s’annonce pas de tout repos pour la Fédération algérienne de football (FAF). Entre l’impératif de boucler dans les meilleurs délais le calendrier de la fin de saison (dernières journées de championnat et la finale de la ligue (JSK-NCM) et la préparation de la future saison (2021-2022), le Bureau fédéral va devoir préparer le prochain calendrier en prenant en considération les impératifs et les intérêts du football algérien. Cela exige, préalablement, la protection des valeurs de celui-ci à travers une position unifiée et consensuelle de toutes ses composantes, à commencer par la solidarité et l’engagement sans faille de tous les membres du Bureau fédéral ainsi que les démembrements de la fédération (clubs et ligues, plus particulièrement). Ce serait idyllique. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas présentement. Les échos de Dély-Ibrahim ne sont pas rassurants du tout. Des voix (en off) déplorent le climat délétère qui prévaut depuis l’élection de la nouvelle direction de la fédération qui, en réalité, est demeurée la même mis à part le seul changement notable qui a touché le Bureau fédéral, à savoir l’arrivée de Charaf Eddine Amara comme président de la fédération. Son programme de candidat qu’il a présenté, la veille de son élection, tarde à se matérialiser. Après trois mois de présence à la tête de l’instance faitière, il n’a pas encore amorcé le début des travaux annoncés dans le programme du candidat. Son absence prolongée à cause de l’agenda présidentiel, combiné à l’absence de prise de décisions fortes, a engendré une forme de contestation sournoise, souterraine, pernicieuse visant le président. Ses absences prolongées ont fini par faire le lit de la contestation menée contre lui de l’intérieur du Bureau fédéral et de l’extérieur par des individus que le nouveau cadre fédéral n’agrée plus. Le Bureau fédéral vit dans la même ambiance qui a présidé aux nominations à la tête des commissions. La fronde n’est pas loin si le président n’y prend pas garde. Même s’il n’était pas toujours présent physiquement, il était informé de tout. A titre d’exemple, les deux commissions qu’il a installées (professionnalisme et football amateur) n’ont pas connu la même avancée souhaitée. La première a bien fonctionné jusque-là. Elle a tenu des réunions et cherché les meilleures options pour la confection du calendrier de la saison prochaine. La mise en place de cet organe n’a pas été du goût de tout le monde. Il y a eu comme un chevauchement entre lui et la LFP. Cela ne peut pas durer et il est du devoir du président de mettre de l’ordre et de rappeler chaque partie à ses devoirs et obligations. Dans cet ordre d’idées, il doit actionner l’article 35.7 des statuts de la FAF (2018) qui précise qu’«à l’exception du président ou du porte-parole de la FAF, les membres du Bureau fédéral sont tenus à l’obligation de réserve en dehors du cadre intérieur de la fédération. Tout manquement à cette obligation sera considéré comme faute grave et traité comme tel».