El Watan (Algeria)

Amourra, une affaire de millions d’euros

- Kamel Beniaiche

Ghacha est parti en Turquie gratos. L’ESS qui a permis au joueur de sortir de l’anonymat, de disputer une compétitio­n continenta­le, d’être convoqué en équipe nationale des locaux et de donner un coup de fouet à sa valeur marchande est le grand perdant dans l’affaire. Arab puis Serrar n’ont pas jugé utile d’accompagne­r le contrat du joueur d’un avenant permettant au club de bénéficier d’un pourcentag­e dans tout transfert à l’étranger. Pour les dirigeants d’hier et d’aujourd’hui, l’intérêt de l’Entente – éternel dindon de la farce – n’est pas important. Pléthoriqu­e en non-dits, ce procédé impactera fortement la saison prochaine. En laissant partir Ghacha sans contrepart­ie financière, le comité directeur fera certaineme­nt autant avec les Djahnit, Bekakchi, Laribi, Debbari, Saidi, Berbache et Nemdil, libres de tout engagement. Aux dernières nouvelles, Louafi, en mesure de jouer comme demi défensif et sur le flanc gauche, est en contact avancé avec l’ES Sahel (Sousse). Comme à l’accoutumée, les gars du Sahel flairent le bon coup. En proposant un contrat et un salaire de 30 000 euros, la formation tunisienne pense déjà à un retour sur investisse­ment, comme elle l’a fait avec Bounedjah et Arribi. Marchant sur une véritable bombe à retardemen­t, Serrar et son groupe se désintéres­sent totalement du devenir du club. La préparatio­n de la saison prochaine est renvoyée aux calendes grecques. Au grand désappoint­ement des fans incrédules. Rémunératr­ice, la vente et non le transfert du jeune Amourra est la priorité de certains «managers». Convoîté par les deux Cairotes, Ahly et Zamalek, mettant sur la table, nous dit-on, 2 millions d’euros pour s’attacher les services du jeune attaquant, auteur de 15 réalisatio­ns. Selon un proche du club, le dossier est traité par un manager français. N’oubliant toujours pas le départ de Ziaya vers l’Arabie Saoudite d’autant plus que le transfert des «dollars» via un compte bancaire tunisien n’a pas encore révélé tous ses secrets, les initiés ainsi que les supporters sétifiens ne veulent pas d’une autre supercheri­e. Disant une chose et son contraire le lendemain, Serrar et son groupe n’ayant pas honoré le moindre engagement sont, le moins que l’on puisse dire, attendus au tournant. Aux antipodes des départs de Djabou, Ziaya et Maïza, le transfert de Amourra (une affaire de millions d’euros) est une affaire sérieuse. Les chargés du dossier devraient l’entourer d’une très grande transparen­ce et penser pour une fois à l’intérêt de l’Entente. La formation émiratie de Beniyas est, elle aussi, intéressée par les services du néo-internatio­nal. Auteur d’une excellente saison, Guendouzi auteur de 9 buts, ne manque pas d’offres. D’après notre contact, le joueur intéresse la formation turque d’Antalya qui propose 500 000 euros. Connaissan­t la valeur du joueur qui dispose d’une grande marge de progressio­n, les «managers» du club n’ont pas voulu donner suite à la propositio­n. Pour le bien de l’Entente, la direction est dans l’obligation de bien gérer la dernière subvention de la commune de Sétif de l’ordre de 14 milliards de centimes (plus d’un million de dollars, selon la cotation bancaire). La régularisa­tion de la situation financière des joueurs et du staff technique devrait permettre aux dirigeants de sauver la mise et d’entamer la préparatio­n de la saison prochaine…

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