Les quatre finalistes dévoilés
Les noms des quatre finalistes du prestigieux prix Turner, récompense britannique de l’art contemporain qui fête son 40e anniversaire, ont été dévoilés hier avec des projets tels une voiture recouverte d’un napperon ou des dessins inspirés de la culture rom. Outre Pio Abad, qui est né aux Philippines et vit à Londres, les trois autres finalistes sont Britanniques, avec Claudette Johnson, originaire de Manchester, l’artiste écossaise Jasleen Kaur et l’artiste anglaise Delaine Le Bas, a précisé le musée Tate Britain. Le gagnant, dont le nom sera annoncé lors d’une cérémonie le 3 décembre prochain, emportera 25.000 livres (29.000 euros), et les autres finalistes recevront chacun 10.000 livres (11.500 livres). Leurs travaux seront exposés à la Tate Britain du 25 septembre au 16 février 2025. Basé à Londres, Pio Abad, 40 ans, a été sélectionné pour son exposition de dessins, gravures et sculptures inspirés par l’actualité de ses Philippines natales, au Ashmolean Museum d’Oxford. Claudette Johnson, artiste âgée de 65 ans et membre fondatrice du mouvement Black British Arts, est célèbre pour ses dessins d’hommes et de femmes noirs à grand échelle, qui ont récemment fait l’objet d’expositions à Londres et New York. Jasleen Kaur, 37 ans, est sélectionnée pour l’une de ses oeuvres exposée à Glasgow, une installation de photos de famille au milieu de laquelle trône une Ford Escort recouverte d’un napperon géant. Delaine Le Bas, 58 ans, a elle été remarquée pour sa série de tissus peints et ornés d’objet influencés par sa culture et ses origines roms. Créé en 1984, le Turner Prize, nommé en hommage au peintre William Turner, est réputé pour son anticonformisme et familier des controverses. Il récompense un artiste né ou basé au Royaume-Uni, et a été décerné par le passé à Gilbert & George, Anish Kapoor, Rachel Whiteread, Antony Gormley, Chris Ofili, Steve McQueen ou encore Damien Hirst.
Les finalistes 2024 «montrent à quel point l’art contemporain peut nous fasciner, nous surprendre et nous émouvoir, et ainsi parler avec puissance d’identités et de souvenirs complexes, à travers des détails subtils», a indiqué le président du jury Alex Farquharson dans un communiqué. L’an dernier, l’artiste britannique Jesse Darling avait remporté le prix pour ses installations évoquant la «rupture sociétale». Le jury a salué son utilisation de matériaux et objets communs comme le béton ou les barrières métalliques, pour évoquer un monde à la fois «familier» et «délirant».