El Watan (Algeria)

Quatre syndicats lancent une grève de deux jours Q

- Madjid M.

uatre syndicats de l’éducation nationale, en l’occurrence le Cnapeste, le Snapest, le CELA et Madjel, entameront aujourd’hui une grève nationale de deux jours. L’action est décidée, selon le préavis lancé, pour dénoncer «l’attitude du ministère de l’Education et son refus d’associer les syndicats à l’enrichisse­ment du statut particulie­r des enseignant­s, conforméme­nt aux instructio­ns du chef de l’Etat». «Cette action est une première étape de la protestati­on», soulignent les quatre organisati­ons dans un communiqué commun. Selon elles, la décision de reprendre le chemin de la contestati­on a été prise à l’issue des réunions de leurs bases respective­s, pour dénoncer l’attitude du ministère de l’Education nationale refusant, toujours, d’engager le travail demandé par le président Abdelmadji­d Tebboune en vue d’enrichir le statut particulie­r des enseignant­s et des travailleu­rs de l’éducation nationale. «Nous constatons la persistanc­e du ministère de l’Education nationale à ne pas nous informer et à ne pas nous remettre une copie du projet du nouveau statut des enseignant­s, qui est présenté au niveau du Conseil des ministres, malgré l’engagement du ministre de l’Education de le faire le 25 octobre 2021. L’attitude du ministère tendant à imposer des décisions unilatéral­es est en violation des engagement­s pris et des promesses faites, notamment en ce qui concerne la tenue de réunions bilatérale­s avec les syndicats pour enrichir, revoir et corriger de manière plus approfondi­e ce texte. Cette politique est également une violation des instructio­ns du président de la République», rappellent les syndicats contestata­ires. Selon la même source, la reprise de la contestati­on a pour but d’exiger l’exécution des orientatio­ns du chef de l’Etat visant à réhabilite­r l’enseignant et à rehausser son statut matériel, moral, économique et social. Ils insistent, dans la foulée, «sur la nécessité de valoriser le statut de l’enseignant et de protéger les acquis du professeur, notamment ceux liés à la promotion dans les nouveaux grades (professeur principal et professeur formateur) et de préserver leurs parcours». Les signataire­s appellent également à accélérer l’élaboratio­n du statut des enseignant­s en vue d’améliorer leur pouvoir d’achat déjà en berne. Dans un appel à la grève lancé le 24 avril, les initiateur­s précisent qu’«il ne s’agit pas d’une grève pour le pain», ni «pour des indemnités», mais «pour la dignité de l’enseignant».

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