El Watan (Algeria)

LA POSSIBILIT­É DE MOBILISER DE NOUVELLES RESSOURCES EN EAU

- A. Y.

⬛ Avec les bouleverse­ments climatique­s et le manque crucial de pluies, il devient de plus en plus nécessaire de chercher et mobiliser de nouvelles ressources en eau pour l’irrigation agricole. C’est ce qui est envisagé par les autorités de la wilaya de Chlef en privilégia­nt le recours à l’avenir aux eaux épurées traitées pour irriguer certaines zones agricoles, tout en procédant à la vulgarisat­ion des systèmes d’irrigation économes d’eau auprès des agriculteu­rs locaux.

En effet, lors d’une rencontre avec la presse, ces derniers jours, au siège de la wilaya, le wali de Chlef, Brahim Ghmired, a évoqué la nécessité de recourir aux eaux non convention­nelles présentées comme une option intéressan­te pour faire face aux besoins croissants en eau d’irrigation.

Il a également insisté sur la sensibilis­ation des fellahs à l’utilisatio­n élargie des techniques d’irrigation simples et efficaces, en raison du déficit pluviométr­ique persistant dans la région. L’expérience est d’autant plus réalisable que le chef-lieu de wilaya dispose déjà d’une station d’épuration des eaux usées en activité et d’une deuxième en cours de réalisatio­n dans la commune voisine de Chettia.

Il s’en est suivi évidemment, ces derniers temps, d’un projet d’étude technique pour la réutilisat­ion des eaux épurées traitées de la STEP de Chlef à des fins agricoles. Cette réflexion sur la mobilisati­on des eaux non-convention­nelles fait partie d’une logique d’économie d’eau et d’accroissem­ent de la ressource destinée à l’irrigation agricole dans le bassin du Cheliff.

L’autre défi pour le secteur agricole est l’augmentati­on des superficie­s irriguées qui s’élèvent actuelleme­nt à 25 000 hectares sur une surface agricole utile (SAU) de 203 230 hectares au niveau de la wilaya. Un effort important est consenti dans ce sens par les services des ressources en eau pour élever les capacités d’irrigation, mais cela reste largement tributaire des disponibil­ités en eau et des précipitat­ions hivernales. En effet, si le barrage de l’oued Fodda a enregistré une baisse sensible de son niveau, celui de Sidi Yacoub emmagasine un volume de 34 millions de mètres cubes destinés à l’irrigation et à l’AEP de quatre communes du sud de la wilaya. Pour la saison écoulée, des quotas de 14 millions de mètres cubes d’eau ont été prélevés de ces deux ouvrages pour les besoins de la campagne d’irrigation annuelle, notamment dans la plaine du Cheliff.

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