MULTIPLICATION DES PLAINTES
Le procureur de la CPI, Karim Khan, avait déclaré au mois d’octobre dernier que le tribunal avait «l’autorité nécessaire pour examiner tout crime de guerre potentiel» commis par les Israéliens à Ghaza. Moins d’un mois après, l’Afrique du Sud a lancé devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction onusienne, sa plainte contre Israël pour «génocide» et sa demande d’indications de mesures provisoires contre Tel-Aviv contre les mêmes faits. La Cour a déjà statué sur les mesures, alors que sur le fond, l’examen est toujours pendant. D’autres plaintes pénales pour les mêmes faits ont été déposées, au mois de mars dernier, par «plusieurs personnes» en Suisse, contre le président israélien, Isaac Herzog, alors qu’il était sur le sol helvétique, pour prendre part au WEF (Forum économique mondial), à Davos. La procédure a été engagée auprès du procureur cantonal de BâleVille, et des polices cantonales de Bâle-Ville, Berne et Zurich. Le procureur avait alors indiqué que ces plaintes «étaient examinées selon la procédure habituelle» et a expliqué être «en contact» avec le ministère suisse des Affaires étrangères «afin d’examiner la question de l’immunité» du président israélien. Dans leur communiqué, les plaignants ont expliqué que l’immunité pouvait être levée dans des «circonstances précises» lorsqu’il s’agit de «crimes contre l’humanité». Pour leur plainte, ils ont affirmé que «les conditions sont remplies» et révélé avoir demandé «la mise en place d’une procédure pénale approfondie» en Suisse contre le président israélien pour «génocide» et «crimes contre l’humanité», en parallèle aux accusations de «génocide contre le peuple palestinien à Ghaza», portées par l’Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ.