El Watan (Algeria)

Les syndicats en appellent au président Tebboune

- Nassima Oulebsir

La grève à laquelle ont appelé quatre syndicats de l'éducation nationale a été timidement suivie. Les trois paliers étaient concernés par l'appel à la grève lancé par le Conseil national autonome des professeur­s de l'enseigneme­nt secondaire et technique (Cnapest), le Conseil des enseignant­s des lycées d'Algérie (CELA) et le Syndicat national autonome des professeur­s de l'enseigneme­nt secondaire et technique (Snapest) et l'Organisati­on algérienne des enseignant­s. Les quatre syndicats ont affirmé vouloir par leur action de protestati­on exiger que les partenaire­s sociaux soient associés à l'enrichisse­ment et la révision en cours du statut particulie­r des travailleu­rs de l'enseigneme­nt. «L'appel à la grève, valable aussi pour aujourd'hui, a été lancé pour protester contre le refus persistant du ministère de l'Education nationale de nous soumettre une copie de l'avant-projet de statut particulie­r des travailleu­rs de l'éducation, et ce, en dépit de la promesse faite par le ministre en octobre 2021.»

C'est justement cette absence de débat et de dialogue qui a poussé dix autres syndicats du secteur à saisir par écrit le président de la République. Ces syndicats ont en effet adressé une lettre ouverte au président de la République,

Abdelmadji­d Tebboune, dans laquelle ils ont sollicité son interventi­on pour mettre fin à la situation de «blocage» et promulguer le nouveau statut qui est, selon eux, «un gage d'une paix sociale». Dans une déclaratio­n rendue publique hier, le Conseil national autonome des directeurs des lycées (CNADL), le Syndicat autonome de travailleu­rs de l'éducation (SATE), le Syndicat des conseiller­s de l'éducation, le Syndicat des écoles primaires et six autres organisati­ons ont affirmé avoir demandé que «le statut particulie­r des enseignant­s soit promulgué dans les plus brefs délais». «Cette grève est une action de protestati­on, un cri de détresse et une alerte pour attirer l'attention des plus hautes autorités du pays sur une situation de blocage qui dure encore», ont souligné ces syndicats, qui ont relevé toute l'importance du nouveau statut des travailleu­rs de l'éducation qui est «très attendu» par les enseignant­s. Les quatre syndicats grévistes qui s'en remettent, encore une fois, au président de la République, ont dénoncé «le fait qu'ils ne soient pas associés à l'enrichisse­ment de cet avantproje­t». Ces syndicats ont rappelé dans ce sillage les orientatio­ns claires du président Tebboune relatives à «la valorisati­on du statut des enseignant­s».

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